À l’image de beaucoup de villes, Calais connaît depuis une trentaine d’années une expansion croissante vers sa périphérie. Le resserrement urbain est devenu une priorité à la fois pour son intérêt environnemental, mais aussi économique et humain. Il faut réorienter les grandes actions vers les centralités urbaines.
De multiples projets en gestation… tels que Calais Port 2015, un parc d’attraction baptisé Heroic Lan, « qui va créer plus de 1 000 emplois et une nouvelle attractivité dans le Calaisis », déclare Madame Bouchart, maire de Calais.
Calais, cité de la Dentelle et de la Mode, propose une programmation riche et variée tout au long de l’année. Elle accueille de grands couturiers ou de jeunes créateurs de renom dans sa galerie d’expositions temporaires. Calais, ce sont aussi de grands espaces naturels exceptionnels : la mer, les plages, le site naturel classé des Deux-Caps, labellisé Grand Site de France.
Un schéma urbain pour la ville
Un schéma de développement urbain adopté en 2010 propulse la ville sur les vingt prochaines années. Elle est dotée de grands équipements, d’un patrimoine historique, d’espaces publics qualitatifs, qui sont disséminés sur la commune. Il s’agit de les relier, de créer du lien social entre les quartiers et de donner de la vie.
L’étude d’urbanisme a démontré qu’il était urgent pour Calais de réinvestir et de revitaliser son centre-ville, message reçu par la municipalité. Au moment de construire de nouveaux locaux pour déménager son école d’art réputée, alors à l’étroit dans un immeuble ancien inadapté à l’enseignement des disciplines actuelles, la commune a décidé d’en faire un lieu de vie central en cœur de ville, un espace culturel ouvert à tous. Il a été choisi pour cela un emplacement stratégique : une surface désaffectée de grande distribution particulièrement bien située.
L’école d’art du Calaisis, au cœur de la ville
Un bâtiment tout en transparence a été construit. Il symbolise le renouveau du centre-ville et marque la renaissance du cœur de Calais. Ce lieu abrite à la fois l’école d’art du Calaisis et un programme d’habitat. Ce lieu s’est construit au croisement des quatre principaux boulevards, en face d’un centre commercial très fréquenté et proche du théâtre.
Les éléments bâtis et les espaces verts s’imbriquent sur toute la parcelle, la façade d’entrée de l’école est un signal urbain majeur avec sa devanture dorée. L’ensemble s’inscrit dans les proportions des constructions voisines. La force du bâtiment émane de la préciosité de la façade, qui attire le regard par son éclat brillant et doré et les reflets qu’elle dégage. Les logements constituent un ensemble architectural cohérent. Ils forment un projet unique, composé de deux programmes dont l’inventivité donne son souffle au renouvellement urbain.
Une ambiance végétale visible et perceptible en tous points
La lumière naturelle se diffuse partout, elle participe à la transparence qui traverse le bâtiment. Le bâti et les espaces verts s’alternent sur l’ensemble de la parcelle. Le bâtiment éclairé par la lumière extérieure au travers d’une façade en dentelle de cuivre offre une perspective sur des jardins et symbolise le renouveau du centre-ville.
Nous découvrons des espaces d’enseignement, de création et d’exposition, une résidence de 25 logements sociaux atypiques, tels des maisons posées sur le toit, environnées de verdure dans un contexte urbain dense et minéral. Leurs toitures végétalisées et leurs terrasses renforcent la vocation paysagère du jardin, au centre de la parcelle. Les logements sont habités depuis le début de l’été 2015, résidents, élèves et enseignants se partagent désormais cet ensemble et profitent en commun de ses espaces verts.
Une toiture rappelle la mer
Ce lieu de vie ouvert à tous, invite les visiteurs à y pénétrer… Un édifice en verre, dont la toiture recouverte d’une vague en cuivre qui ondule, enveloppe le bâtiment jusqu’au boulevard, elle se dématérialise pour devenir un rideau tissé en façade. L’espace central a été creusé pour réaliser le jardin et les patios qui créent des puits de lumière pour les ateliers et les logements.
Ce lieu offre aux Calaisiens une architecture contemporaine et des logements écologiques animés par des espaces verts. Cet espace d’animation voué à toutes les formes d’art est accueillant et exerce une puissance attractive. L’espace accueille de nombreux événements et expositions. La culture est accessible à tous les habitants.
L’organisation des espaces
L’école, composée de 16 classes, comporte plusieurs grands pôles, organisés autour d’espaces centraux et des jardins : peinture, sculpture, BD, édition, arts numériques, photographie, textile, pratiques graphiques, centre de documentation.
Chacun des pôles est accessible depuis le hall d’accueil, lieu d’exposition, et bénéficie d’une lumière naturelle. Pour calculer les dimensions des vitrages et des protections solaires, une simulation complète des ensoleillements en été et en hiver a été réalisée. L’architecture est voulue évolutive grâce à des plateaux libres, décloisonnés ou permutables. En mutualisant les espaces de circulation et en concevant un bâtiment de structure compacte, les architectes ont limité les déplacements verticaux, évitant ainsi aux élèves et enseignants de longues minutes de marche pour se rendre d’un niveau à l’autre.
La salle d’exposition modulable
La salle d’exposition, modulable et polyvalente, dont la hauteur se développe sur deux niveaux, ouvre sur le jardin central. Ses parois favorisent la pose de cimaises et son espace central, dépourvu de poteaux, peut être utilisé librement selon diverses configurations. Il est non seulement possible d’exposer les œuvres, mais on peut également les suspendre ou les contempler du dessus. Des stores tamisent la lumière et le soleil. L’espace a été voulu, d’un blanc pur, neutre, quasiment muséographique. L’ensemble donne libre cours à la créativité des élèves et des enseignants. Après quelques mois d’ouverture, des dessins d’élèves sont exposés partout, des sculptures ornent le hall et le jardin.
Une classe préparatoire de l’école d’Art du Calaisis
Une classe préparatoire a été créée dans l’école d’art. C’est une année d’initiation et d’expérimentation aux pratiques plastiques, comme une année de réflexion et d’aide à l’orientation. Au terme de cette année, l’étudiant aura acquis les savoir-faire de base et connaissances nécessaires afin de se présenter aux concours et de poursuivre des études supérieures en art.
Les disciplines abordées durant cette année couvrent plusieurs médiums des arts plastiques et visuels : dessin, arts graphiques, peinture, couleur, sculpture, céramique, art textile, procédés photographiques et vidéographiques, traitement sonore, technologies numériques, installation, performance.
L’intégration d’un habitat social
La réalisation des 25 logements sociaux en duplex du T3 au T4 est indissociable de celle de l’école. Les architectes de l’agence Arc. Ame ont mené une réflexion sur les deux programmes. Écologiques, innovants et modulables, ces logements sont une superposition de lofts, maisons de ville et villas posées sur un jardin suspendu.
Le concept est atypique à plus d’un titre. C’est l’un des rares projets d’école d’art en France porté par une collectivité. Il réunit sur un même lieu la culture et l’habitat social, en plein centre-ville. Chaque habitant dispose d’une terrasse et d’une double exposition, jardin intérieur et rue. Un contraste saisissant par rapport aux petites maisons alentour, sombres et dégradées.
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