« Revenir sur l’âge légal de 64 ans reste un objectif pour la CFDT », assure sa n°1 Marylise Léon dans un entretien à la Tribune dimanche, estimant à « cinquante-cinquante » les chances d’un accord entre les partenaires sociaux.
« Il faut continuer à dialoguer, sans totem ni tabou : l’âge doit rester un sujet », affirme la leader du premier syndicat français, après le « non » exprimé par François Bayrou sur un retour à la retraite à 62 ans.
« Revenir sur l’âge légal de 64 ans reste un objectif pour la CFDT », dit Marylise Léon, assurant que « la discussion a été franche et claire » avec le Premier ministre qui l’a reçue mercredi : « Nous avons clarifié nos visions. »
Après le départ de FO, de la CGT, de l’U2P du conclave sur les retraites, elle estime aussi qu’il y a eu « une clarification des uns et des autres ».
La protection sociale repose trop selon elle « sur le travail »
« À nous de prendre la main sur le système des retraites pour réorganiser son pilotage. Et bien entendu, parce que la CFDT n’est pas hors-sol, nous tenons à assurer son équilibre financier », assure-t-elle.
Mme Léon plaide notamment pour une « remise à plat » de la protection sociale, qui repose trop selon elle « sur le travail ».
Demander un effort aux retraités
Alors que le président du Medef Patrick Martin avance l’idée de demander un effort aux retraités, la leader de la CFDT dit « partager l’idée qu’il faut un partage des efforts auprès de tous ceux qui le peuvent, les actifs mais aussi ceux déjà en retraite ». « La question des 10% d’abattement dont bénéficient les retraités se regarde… », poursuit-elle, insistant sur le fait que l’effort doit porter sur les pensionnés les plus aisés.
Revoir la pénibilité
Son syndicat souhaite avancer sur la pénibilité : « Il faut revoir les seuils », et ajouter des « critères qui ont été enlevés sous la pression du patronat », estime Marylise Léon.
« Pour la CFDT, le programme du conclave tient en trois mots : âge légal, pénibilité, et retraites des femmes », résume-t-elle.
Mme Léon évalue à « cinquante-cinquante » les chances des partenaires sociaux de parvenir à un accord, alors que les considérations sur l’économie de guerre ont pu entacher l’avenir des discussions.
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