Des dizaines de personnes ont été blessées le 24 mars lorsque des missiles russes ont frappé un quartier de la ville de Soumy, dans le nord-est de l’Ukraine, selon des responsables ukrainiens.
Volodymyr Artiukh, gouverneur de la région de Soumy, a déclaré que 88 personnes au total, dont plusieurs enfants, ont été blessés lors de la frappe présumée du missile.
« Deux écoles se trouvaient dans la zone d’impact », a-t-il déclaré lors d’une allocution télévisée. « J’étais présent lorsque nos secouristes ont dégagé les lieux où se trouvaient les enfants. »
Selon M. Artiukh, plusieurs enfants ont été évacués vers des abris antiaériens juste avant l’attaque, ce qui a évité qu’ils soient blessés.
« Ils se trouvaient dans des structures de protection », a-t-il ajouté. « Tous les enfants ont été secourus et évacués vers un lieu sûr. »
Artem Kobzar, maire par intérim de la ville de Soumy, située à environ 32 km de la frontière russe, a déclaré sur la plateforme de messagerie Telegram qu’une installation industrielle – qu’il n’a pas identifiée – avait également été la cible d’une attaque de missiles russes.
Epoch Times n’a pas pu vérifier de manière indépendante les affirmations ukrainiennes.
Dans son discours vidéo nocturne, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a accusé la Russie de « prolonger cette guerre et de tourmenter à la fois le peuple [des Ukrainiens] et le monde entier ».
« Pour contraindre la Russie à la paix, des mesures fortes et des actions décisives sont nécessaires », a-t-il déclaré.
L’attaque russe sur Soumy a eu lieu alors que de hauts responsables russes et américains se rencontraient dans la capitale saoudienne, Riyad, pour élaborer un accord de cessez-le-feu entre la Russie et l’Ukraine.
Après l’attaque de missiles signalée, le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Adrii Sybiha, a accusé Moscou de parler de paix avec les responsables américains « tout en menant des frappes brutales sur des zones résidentielles densément peuplées dans les grandes villes ukrainiennes ».
« Au lieu de faire des déclarations creuses sur la paix, la Russie doit cesser de bombarder nos villes et mettre fin à sa guerre contre les civils », a déclaré M. Sybiha.
Ces derniers mois, les forces russes ont mené de fréquentes attaques contre les infrastructures énergétiques existant sur le territoire ukrainien.
Moscou affirme qu’il utilise des armes de précision pour éviter de tuer des civils. En outre, toutes les frappes qu’il mène sur les infrastructures ukrainiennes ont une finalité purement militaire.

Les combats se poursuivent à Koursk
La région ukrainienne de Soumy partage une longue frontière avec la région russe de Koursk, à l’ouest du pays, où de violents combats se poursuivraient entre les parties belligérantes.
Le 21 mars, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré que l’Ukraine avait attaqué une station de comptage de gaz dans le district de Soudja, à Koursk. L’armée ukrainienne a démenti cette allégation et a accusé les forces russes d’avoir bombardé la station. M. Peskov a qualifié cette affirmation d’absurde.
Le 25 mars, Rodion Miroshnik, haut fonctionnaire du ministère russe des Affaires étrangères, a déclaré que les forces ukrainiennes tentaient de s’implanter dans plusieurs villages de la région de Soudja.
« La situation dans cette région est stable d’un point de vue militaire », a déclaré M. Miroshnik dans des commentaires télévisés cités par l’agence de presse russe TASS. « Les formations ukrainiennes s’accrochent à un village, [ou] un village et demi, précisément dans la zone frontalière. »
Il a ajouté que les forces russes tentaient actuellement d’établir une zone tampon dans la région de Soumy, voisine de l’Ukraine.
Selon M. Miroshnik, la création d’une zone tampon à Soumy est nécessaire pour éloigner les forces ukrainiennes d’environ 32 km de la frontière afin d’empêcher les tirs d’artillerie ukrainiens sur les infrastructures civiles de Koursk.
« Toute cible mobile devient pour elles [les forces ukrainiennes] une priorité », a-t-il poursuivi. « Elles frappent sans aucune discrimination, qu’il s’agisse de camions de pompiers, d’ambulances ou de voitures ordinaires. »
L’agence TASS a également cité un responsable russe de la sécurité sous couvert d’anonymat, qui a déclaré que les forces ukrainiennes, soumises à une forte pression, étaient désormais expulsées d’un point de passage stratégique à Soudja.
« Les combattants [russes] ont expulsé les troupes ukrainiennes de notre territoire près du point de passage de Soudja, alors qu’ils reprennent le contrôle de ce secteur clé de la frontière nationale dans la région », a précisé le responsable.
Au cours des huit derniers mois, les forces ukrainiennes se sont accrochées à une parcelle du territoire russe à Koursk après avoir mené une offensive transfrontalière surprise l’été dernier.
Le Kremlin a également accusé l’Ukraine d’être à l’origine d’une attaque de drone menée le 19 mars contre un dépôt pétrolier à Kavkazskaya, dans la région russe de Krasnodar.
Le dépôt est situé près de la station de pompage Kropotkinskaya du Consortium de l’oléoduc caspien (CPC) et joue un rôle clé dans les exportations de pétrole de la Russie via le CPC, qui transporte principalement les exportations de pétrole du Kazakhstan.
Les pompiers s’efforçaient encore lundi de circonscrire un incendie dans l’établissement.
L’installation a également été touchée par un drone le mois dernier, suscitant la crainte d’une baisse de l’approvisionnement en pétrole sur les marchés mondiaux.
Ces derniers mois, les drones ukrainiens ont pris pour cible à plusieurs reprises les infrastructures énergétiques russes, notamment dans la région de Krasnodar.
Epoch Times n’a pas pu vérifier de manière indépendante les affirmations russes.
Chris Summers a contribué à la rédaction de cet article.
Avec Reuters
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.