Une étude récente de la Tns-Sofres s’est penchée sur la satisfaction des Français par rapport au service de l’eau. Le « baromètre de l’eau », réalisé pour le Centre d’information sur l’eau (CIeau), affiche des conclusions encourageantes sur la qualité de l’eau, l’information et la distribution de cette ressource dans l’Hexagone.
« 87 % de sondés sont satisfaits du service de l’eau et trouvent normal de payer pour ce service. Parallèlement, les différents indicateurs relatifs à la qualité de l’eau du robinet et au crédit que lui accordent les Français (confiance, respect des normes, qualité des contrôles, etc.) se situent à des taux élevés », relève Marillys Macé, directrice générale du CIeau. Si 81% des sondés trouvent la facture d’eau « facile à comprendre », 62% estiment cependant que l’addition est trop salée.
Autre point positif de l’étude : les Français ont de plus en plus confiance dans l’eau du robinet. 35% d’entre eux pensent qu’elle s’est améliorée au cours des dix dernières années (soit 4 points de plus qu’en 2015). Ils apprécient aussi son goût : sur dix verres d’eau bus, six proviennent du robinet et quatre d’une bouteille d’eau minérale.
À Paris, d’après l’organisme Eaudeparis, plus d’un million de mesures de qualité sont effectuées chaque année. Un contrôle sanitaire est effectué par un laboratoire indépendant travaillant pour l’État, dont les résultats sont consultables en mairie d’arrondissement ou sur internet. À cela s’ajoute une surveillance sanitaire permanente au moyen de prélèvements continus tout au long du circuit.
Un prix en augmentation
Les Français payent en moyenne 453 euros par an pour leur eau. Cependant, le prix de l’eau varie selon les régions : si l’on paye 2,42 euros le mètre cube à Besançon ou 3 euros à Paris, cela peut atteindre 10 euros en Seine-et-Marne. Le prix de l’eau est fixé par le conseil municipal et les inégalités observées dépendent de facteurs tels que l’acheminement de l’eau, le nombre d’habitants de la commune ou la fragilité de l’environnement qui doit être préservé.
D’après l’Institut national de la consommation, « le prix de l’eau augmente plus vite que le coût de la vie depuis une dizaine d’année ». Cette augmentation est principalement due aux investissements dans des systèmes d’assainissement mis en place par les communes qui, pour se plier aux réglementations, doivent ainsi dépenser des sommes importantes se répercutant parfois sur la facture des habitants. Pour autant, la France demeure le quatrième pays européen le moins cher, avec un mètre cube à 3,52 euros en moyenne.
À noter, il est possible d’effectuer des économies importantes par l’installation de matériels d’économie d’eau. Une étude de 60 millions de consommateurs souligne que pour une famille de 4 personnes consommant 50 mètres cubes d’eau par an, l’économie réalisée serait entre 217 et 267 euros sur cette période, soit 45% de la facture d’eau.
La France pourrait-elle manquer d’eau ?
Malgré les récentes averses qui ont rythmé ce printemps, certains experts s’interrogent sur la capacité de certains territoires à faire face à des pénuries d’eau dans le futur. Un récent rapport de prospective « Eau : urgence déclarée », dirigé par les sénateurs Jean-Jacques Lozach (PS) et Henri Tandonnet (UDI), pointe qu’en raison du réchauffement de l’atmosphère, des pénuries seraient à prévoir dans les années à venir. « Le dérèglement climatique n’est plus contestable, la France risque de connaître des étés pouvant afficher jusqu’à 5 °C supplémentaires », note Jean-Jacques Lozach,.
Les régions seront inégales face à ce changement : le Nord restera pluvieux et les régions méditerranéennes pourront trouver l’eau dans les grandes retenues des barrages des Alpes. Mais d’autres territoires devront souffrir de « situations préoccupantes », tels que le Midi aquitain et le bassin Adour-Garonne. « Il n’y a pratiquement plus de glaciers dans les Pyrénées et peu de grands barrages. Un autre bassin manque de réserves, c’est celui de Seine-Normandie. Ce qui est certain c’est que la demande en eau augmente et que la ressource diminue », souligne le sénateur.
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