Une association de parents d’élèves a lancé l’alarme : deux enfants au comportement « parfois très violent » sèment la terreur au sein de l’école maternelle Rosenberg de Pierrefitte (Seine-Saint-Denis). Du haut de leurs 4 ans et demi et 5 ans, ces deux bambins agressent instituteurs et élèves. La réactivité de l’Éducation nationale est insuffisante aux yeux des parents.
La mère d’une fillette de 5 ans explique que sa fille a été frappée à deux reprises au niveau du sternum, et que l’enfant a eu des réactions agitées la nuit. « Une fois, elle a crié dans son sommeil : ‘Laisse-moi tranquille !' », témoigne Hafida auprès du Parisien.
Du côté des instituteurs, ce n’est pas mieux. Plusieurs d’entre eux ont dû prendre des arrêts de travail, selon les informations du quotidien régional. Même si les enseignants ne se sont pas exprimés eux-mêmes au Parisien, les parents d’élèves ont rapporté des cas de morsures, d’un doigt tordu ou encore d’une institutrice « poussée dans les escaliers ».
L’un des deux enfants de grande section en question paraît « tout mignon quand on le voit », reconnaît Chama, vice-présidente de l’Association APE Rosenberg. « Mais dès que quelqu’un lui dit non, il part en crise. Souvent, il accumule des frustrations en classe, puis cela ressort en cour de récréation. »
Les parents d’élèves ont donc alerté l’Éducation nationale avant qu’il ne « se passe quelque chose de grave ». Mais la réactivité n’est pas au rendez-vous, en tout cas pas assez rapide à leur goût.
Même le maire de Pierrefitte, Michel Fourcade, s’est mêlé de l’affaire et a écrit à l’inspectrice à la mi-décembre : « les parents attendent des mesures fortes pour apporter une réponse adaptée et pérenne. »
La direction académique de Seine-Saint-Denis a commenté le dossier : « Parfois, les parents considèrent que cela ne va pas assez vite. Mais on parle d’enfants très, très jeunes où il est nécessaire de prendre le temps de croiser des analyses, car il ne faut jamais tirer de conclusions hâtives. »
Quant au fait qu’un des deux enfants violents ait été diagnostiqué autiste et que des parents aient questionné la direction académique sur la possibilité de le placer dans un établissement adapté, elle a répondu : « Ce n’est que la MDPH (maison départementale des personnes handicapées) qui peut décider d’une telle prise en charge, dans le cadre de pathologies très lourdes. »
« On a conscience que le problème n’est pas spécifique à Pierrefitte », reconnaît la vice-présidente de l’association de parents d’élèves. « Quelle que soit l’école, il y a des éléments plus ou moins perturbateurs. Mais ce qu’on regrette, c’est la lourdeur des procédures administratives. »
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