Un sondage IFOP, dévoilé ce lundi 4 septembre et réalisé pour le compte de l’association SOS éducation, s’est intéressé aux attentes et degré de satisfaction des parents d’élèves à l’égard du système scolaire. Les résultats montrent une forte insatisfaction des sondés sur de nombreux points.
L’enquête IFOP, menée auprès d’un échantillon de 1004 parents d’élèves scolarisés dans l’enseignement primaire et secondaire, a révélé l’insatisfaction des sondés vis-à-vis de l’enseignement en France. Ils pointent notamment le harcèlement scolaire, les inégalités sociales, les enseignements décevants ainsi que l’incapacité du gouvernement à améliorer la situation, alors même que ce dernier fait de l’éducation une priorité. À noter que l’insatisfaction est la plus grande chez les parents d’élèves du secondaire.
Un taux de satisfaction de l’enseignement au collège et au lycée en baisse
Dans le détail au collège, selon ce sondage, 52% des parents d’élèves sont satisfaits (soit une baisse de 15 points par rapport à 2019). Au lycée, ce chiffre passe à 55% (soit une baisse de 13 points comparé à 2021), d’ailleurs la réforme du bac serait en partie responsable. Même si dans le primaire, 69% des sondés sont satisfaits, ce chiffre connait lui aussi une importante baisse de 12 points.
Par ailleurs, les deux tiers des sondés (69%) n’ont pas confiance dans la capacité du gouvernement à résoudre les violences à l’école (soit une baisse de 1 point par rapport à 2021), et sont également 68% à pointer sa capacité à résoudre la baisse du niveau des élèves, ainsi que 63% à dénoncer les inégalités des chances en fonction de leurs origines sociales.
86% des sondés estiment que les enseignants ont moins d’autorité
Le sondage révèle également la cote de popularité des différents ministres de l’Éducation, Gabriel Attal débutant son mandat avec 43%, un chiffre similaire à celui de Jean-Michel Blanquer en août 2019, un sondage Odoxa pour Le Figaro et France info faisait alors état d’une forte baisse de sa popularité, révélant que 46 % des Français ayant une bonne opinion de lui. Pap Ndiaye, lui, a vu sa cote chuter en fin de mandat à 32%. Sa politique de vouloir faire de l’éducation à la sexualité à l’école dès 6 ans a d’ailleurs été vivement décriée, 70% des parents sondés y étant opposés.
Les sondés estiment aussi que les enseignants ont moins d’autorité, pour 86% d’entre eux. Et 70% pensent encore que le niveau global des élèves se dégrade. La sécurité dans les établissements, qui va de pair avec le respect, est également pointée du doigt, 72% des parents d’élèves trouvant qu’elle s’est elle aussi détériorée, soit une augmentation de 11 points en 9 ans. En cause, les agressions en tout genre et le harcèlement scolaire. D’ailleurs, 48% des parents déclarent qu’au cours de l’année 2022-2023, au moins un de leurs enfants a été victime d’une forme d’agression physique, verbale ou sexuelle. Ce chiffre s’élevant à 68% dans les zones d’éducation prioritaire. À noter que le nouveau ministre de l’Éducation a d’ores et déjà pris des décrets pour durcir les sanctions contre les harceleurs.
« Tous les niveaux sont concernés par cette détérioration »
« En plus d’une détérioration globale, que cela soit en matière d’enseignement ou de conditions d’accueil et de travail, tous les niveaux sont concernés par cette détérioration, et notre système éducatif semble bloqué dans une mauvaise passe », déplore Thomas Pierre, chargé d’études au pôle « actualités et politique » de l’Ifop. Il souligne également que les enfants « sont très nombreux à être victimes de faits de violence, notamment dans les établissements en REP [réseau d’éducation prioritaire] ». De ce fait, pour les parents, « la sécurité des enfants n’est pas assurée ».
Enfin, les parents réclament majoritairement un retour à l’autorité, et particulièrement envers les élèves perturbateurs. De même, 92% des sondés souhaitent que les parents de ces élèves soient responsables financièrement, en cas de dégradation ou d’agression commise par leur enfant. De plus, 93% sont favorables au rétablissement de la possibilité de redoubler au collège.
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