L’ambassade du Qatar à Khartoum, dont le personnel a été évacué en raison de la guerre qui secoue le Soudan depuis plus d’un mois, a été attaquée et vandalisée samedi par des hommes armés, selon les ministères soudanais et qatari des Affaires étrangères.
Le général Abdel Fattah al-Burhane, commandant de l’armée et dirigeant de facto du Soudan, a accusé par la voie du ministère des Affaires étrangères, les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) du général Mohamed Hamdane Daglo d’avoir attaqué la représentation diplomatique qatarie. Dans un communiqué, le ministère a indiqué que « les milices » des FSR ont attaqué, vandalisé et pillé l’ambassade, emportant avec eux ordinateurs et véhicules. Khartoum avait déjà accusé les paramilitaires d’avoir attaqué des chancelleries évacuées : « les ambassades d’Inde et de Corée, le bureau culturel saoudien, la résidence des diplomates suisses et une section consulaire turque. »
À Doha, le ministère qatari des Affaires étrangères a dénoncé l’attaque dans un communiqué, affirmant que son ambassade a été « prise d’assaut et vandalisée » par des « forces armées irrégulières ». Selon le communiqué, l’attaque n’a pas fait de victimes, le personnel de l’ambassade ayant été déjà évacué par Doha en raison de la guerre qui a fait en plus d’un mois un millier de morts et plus d’un million de déplacés et de réfugiés.
Des « frappes aériennes » de plus en plus violentes
Samedi encore, des habitants de la capitale ont fait état à l’AFP de « frappes aériennes » de plus en plus violentes alors que les tirs d’artilleries continuent à résonner dans la capitale où l’armée et les FSR s’affrontent pour le contrôle des lieux stratégiques et de pouvoir.
Des bombardements ont lieu près du siège de la télévision publique, ont rapporté d’autres témoins samedi.
Alors que les négociations pour une trêve humanitaire piétinent encore, des changements ont été opérés vendredi au sommet de l’État et de l’armée : le général Burhane a limogé vendredi le général Daglo de son poste d’adjoint au Conseil de souveraineté et y a nommé Malik Agar.
Cet ancien rebelle avait signé en 2020 la paix avec le pouvoir à Khartoum et est membre de ce Conseil depuis 2021.
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