À la suite des propos discriminatoires d’Emmanuel Macron, qui a récemment déclaré au Parisien vouloir « emmerder » les non-vaccinés, le maire de Lavaurette, une petite bourgade du Tarn-et-Garonne, a décidé de réagir de manière symbolique en décrochant son portrait de la mairie, en guise de protestation. Il espère que d’autres élus suivront le même chemin.
Pour Nils Passedat, le maire de Lavaurette, les propos du chef de l’État sont insultants pour « la fonction présidentielle » et font « régner la division », ainsi que le rapporte France 3 Occitanie. Pour ces raisons, lui et ses deux adjoints ont pris la décision de décrocher le portrait du président de la République du mur de la mairie.
« Nouveau tournant assumé d’une politique qui ne se veut plus sanitaire mais discriminatoire »
Emmanuel Macron avait effectivement annoncé dans les colonnes du Parisien : « Les non-vaccinés, j’ai très envie de les emmerder. Et donc on va continuer de le faire, jusqu’au bout. C’est ça, la stratégie », qualifiants ces derniers d’« irresponsables ».
L’édile et ses deux conseillers municipaux ont dénoncé un « nouveau tournant assumé d’une politique qui ne se veut plus sanitaire mais discriminatoire ». Ils ont donc renvoyé le portrait d’Emmanuel Macron accompagné d’un courrier qu’ils ont signé en expliquant leur geste, le tout adressé à la préfète du Tarn-et-Garonne, indique France 3 Occitanie qui a interrogé l’élu.
« Nous ne respectons plus la personne qui incarne le chef de l’État parce qu’elle nous a insultés »
Ce dernier a déclaré : « Nous estimons que le rôle du chef de l’État, du président de la République, c’est l’union, c’est de réunir la France. Nous estimons qu’il insulte la fonction présidentielle », pointant la tendance d’Emmanuel Macron « aux petites phrases, aux insultes régulières à certains corps administratifs, à certains corps sociaux », et stipulant que cela « fait régner la division ».
Nils Passedat a ajouté que le portrait du président a toujours été accroché dans la salle du Conseil municipal – ce qui n’est nullement une obligation, mais seulement un usage – et « le fait de le décrocher, de le renvoyer au représentant de l’État, c’est dire que nous ne respectons plus la personne qui incarne le chef de l’État parce qu’elle nous a insultés », a-t-il précisé à France 3.
Le maire de Lavaurette a également expliqué dans son courrier – dont une copie a été adressée aux maires de son département – que le portrait serait remplacé par « la Déclaration universelle des droits de l’homme et du citoyen de 1789 qui, dans son article premier, affirme que tous les citoyens naissent et demeurent libres et égaux en droit ».
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