Alors que 40 ministres sont réunis depuis hier à Paris autour de Laurent Fabius pour préparer les négociations sur le climat, une autre réunion plus œcuménique commence aujourd’hui au Conseil économique, social et environnemental (CESE). Le Sommet des Consciences porté par Nicolas Hulot fait de belles promesses : réunir autour du sujet du climat plusieurs personnalités morales et religieuses.
Le lien entre le spirituel au sens large et le réchauffement climatique n’est pourtant pas inné au premier abord. Il devient plus prégnant lorsque que la perspective d’une fin proche de l’humanité causée par le réchauffement climatique arrive sur la table. Le message de l’initiative Why do I care: L’appel des consciences pour le climat semble partir du constat que pour changer le monde, il faut d’abord changer l’homme et sa conscience.
Pour cela, plusieurs acteurs du monde moral, spirituel et religieux se retrouvent aujourd’hui au CESE. L’objectif: porter un message commun sur la préservation de la planète. Il s’agit aussi de sortir d’un monde productiviste et matérialiste, devenu en moins d’un siècle la cause fondamentale du réchauffement climatique et de l’extinction des espèces.
Pour cela, une révolution intérieure est nécessaire pour rouvrir une porte depuis longtemps fermée par la société moderne, celle de notre spiritualité, de nos valeurs morales, du respect de l’homme et de la nature.
Mais cela ne veut pas pour autant dire que la rencontre des idées sera la plus facile. Car si les valeurs morales sont inaliénables, la rencontre des différentes obédiences peut rapidement se transformer en bataille idéologique où chacun veut défendre sa vision des choses selon ses propres intérêts ou sa propre culture.
C’est bien là le danger du mélange entre le politique et le spirituel. C’est bien là aussi que la question du réchauffement climatique et de la fin proche de l’humanité, peut faire avancer les consciences et permettre de distinguer les idées parfois fausses venant de la science, de la philosophie ou des religions.
Le sommet n’en reste pas moins utile pour voir comment les philosophies d’obédience écologiques, les religions (bouddhisme, christianisme, judaïsme, etc.) et les sagesses venant de la tradition peuvent chacun dans leur domaine apprendre de l’autre et apporter aux autres.
Il ne s’agit d’ailleurs peut être pas seulement de la préparation de la conférence COP21 pour le climat, mais bien des premiers pas vers un cadre plus grand pour l’humanité, les prémices d’un changement de société plus profond redonnant au monde du sens, aux hommes la conscience.
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