Un rare exemplaire du premier recueil des pièces de Shakespeare a été exposé lundi à Londres à l’occasion du 400e anniversaire de sa publication.
Exposé uniquement lundi, il était exceptionnellement visible à la bibliothèque du Guildhall dans la city de Londres. Il s’agit de l’une des versions les mieux préservées du « premier folio » du dramaturge britannique (1564-1616), qui comprend des pièces comme « MacBeth » et « La Nuit des Rois ».
Le recueil a été publié pour la première fois le 8 novembre 1623, sept ans après la mort de Shakespeare. Le libraire en chef du Guildhall, Peter Ross, a décidé d’exposer le document « aussi proche que possible de l’anniversaire de Shakespeare », habituellement célébré le 23 avril, sans certitude quant à l’exactitude de cette date.
Ready to welcome everyone for #FolioDay. Our First Folio, Third Folio and copies of Othello and Henry IV will be on display today in the library. Our librarians will be giving talks at 11, 12, 1, 2 and 3pm. #Folio400 pic.twitter.com/xi48ts8jtx
— Guildhall Library (@GuildhallLib) April 24, 2023
Selon lui, d’autres exemplaire du « premier folio » doivent être exposés d’ici à la fin de l’année à travers le Royaume-Uni, mais également dans d’autres pays, comme les États-Unis ou la Nouvelle-Zélande.
Selon la British Library, environ 750 exemplaires du recueil ont été imprimés à l’époque. 233 ont survécu. Le recueil comprend 36 pièces, dont 18 qui n’avaient pas été imprimées auparavant, si bien que « le premier folio a sauvé 18 pièces de Shakespeare pour la postérité », souligne Peter Ross. Parmi elles figurent, outre « MacBeth » et « La Nuit des Rois », « Comme Il Vous Plaira », ou encore « Troïlus et Cressida ».
« Un exemplaire magnifique »
« Sans ce premier folio, on aurait pu perdre la plupart du patrimoine de Shakespeare », souligne le bibliothécaire, fier de cet exemplaire du recueil, l’un des plus authentiques.
« On a un petit bout du coin d’une page qui manque, qui a été réparé, mais à part ça c’est un exemplaire magnifique », poursuit-il, à quelques mètres de l’endroit même où vivaient les éditeurs de l’ouvrage. Les imprimeurs William Jaggard et son fils Isaac Jaggard étaient installés à environ 300 mètres.
« Shakespeare fait tellement partie de notre culture, et quand on voit quelque chose comme ça, on se dit que c’est incroyable qu’il ait survécu », a souligné l’un des heureux visiteurs, Robert Richards, psychologue de 81 ans, ravi d’avoir pu admirer l’ouvrage exposé sous une vitrine.
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