L’ironie du sort n’est pas passée inaperçue dans les médias lorsqu’un infirmier juif, le fils d’un rabbin, a soigné le tireur présumé responsable de l’attaque meurtrière dans une synagogue américaine à la fin du mois d’octobre.
Consacré à sa vocation, l’infirmier a choisi « l’amour face au mal », selon sa récente déclaration sur les médias sociaux en réponse à toute cette publicité.
Ari Mahler, un infirmier en traumatologie à l’hôpital général Allegheny de Pittsburgh, en Pennsylvanie, et membre de la synagogue Tree of Life, craignait pour la vie de ses parents qui auraient bien pu être comptés parmi les victimes de l’attaque tragique le matin du 27 octobre 2018.
Selon The Independent, Robert Bowers, un antisémite avoué, a crié « Tous les Juifs doivent mourir » et a ouvert le feu sur le rassemblement faisant 11 morts et 7 blessés.
La police a tiré Robert Bowers au bras gauche et l’a arrêté. Alors qu’on le transportait à l’hôpital général d’Allegheny pour le traitement, il criait : « Mort à tous les Juifs ! »
Néanmoins, M. Mahler est accouru dans la pièce pour s’occuper de M. Bowers comme il l’aurait fait pour n’importe quel autre patient. En dépit du fait qu’il ne faisait que son travail du mieux qu’il pouvait, cette rencontre est devenue le centre de nombreuses discussions dans les médias sur « l’infirmier juif » qui soignait Bowers. C’est alors que M. Mahler a décidé de répondre par une longue déclaration sur la page de son blog :
« Pour être honnête, je suis nerveux à l’idée de partager ceci. Je sais seulement que je me sens seul en ce moment, et l’ironie du monde qui parle de moi ne semble pas juste sans la chance de m’exprimer moi-même », écrit-il. Il explique plus en détail :
« Le fait que j’ai fait mon travail, un travail qui exige de la compassion et de l’empathie au-dessus de tout, est digne d’intérêt pour les gens parce que je suis juif. D’autant plus que mon père est rabbin.
[…] Je peux vous dire qu’en tant que son infirmier, ou l’infirmier de n’importe qui, mes soins sont donnés avec gentillesse, mes actions sont mesurées avec empathie. Peu importe qui vous êtes quand vous n’êtes pas sous mes soins, lorsque vous êtes allongé sur ma civière, chaque respiration que vous prenez est plus belle que la dernière. »
Une grande partie de l’attention des médias était centrée sur l’attitude de M. Bowers et sur le genre d’interactions entre les deux hommes.
« Pour être honnête, je n’ai pas vu le mal quand j’ai regardé Robert Bowers dans les yeux », a confié M. Mahler aux médias. « Tout ce que j’ai vu, c’est un manque évident de profondeur et, d’intelligence et une grande confusion. »
Dans son article sur son blog, il a expliqué sa propre réaction après que le tireur présumé l’a « remercié » de l’avoir sauvé, de lui avoir montré de la « gentillesse » et de l’avoir traité de la même façon que tout autre patient :
Je suis sûr qu’il ne savait pas que j’étais juif. Pourquoi remercier un infirmier juif, alors que 15 minutes auparavant, vous me tireriez dans la tête sans remords ? Je ne lui ai pas dit un mot sur ma religion. J’ai choisi de ne rien lui dire pendant tout ce temps. Je voulais qu’il ressente de la compassion. J’ai choisi de lui montrer de l’empathie. Je pensais que la meilleure façon d’honorer les victimes était qu’un Juif lui prouve qu’il avait tort. En plus, s’il découvre que je suis juif, est-ce que ça compte vraiment ? La meilleure question est, qu’est-ce que cela signifie pour vous ?
M. Mahler a dit que l’antisémitisme est encore très répandu aux États-Unis aujourd’hui. Étant fils d’un rabbin, il a subi des brimades à l’école, qu’il s’agisse de dessins sur son bureau représentant sa famille en train d’entrer dans une chambre à gaz, de croix gammées gribouillées sur son casier ou de notes de menaces de mort provenant de brutes anonymes.
L’infirmier juif n’était pas non surpris que la fusillade ait eu lieu. « Ce n’est qu’une question de temps avant que la prochaine ne se produise », écrit-il. « Les Juifs ne représentent que 2 % de la population américaine, mais 60 % de tous les crimes de haine religieuse sont commis contre eux. »
Pourtant, M. Mahler était déterminé, par ses actions et son intégrité morale, à transcender l’ignorance et le tribalisme de base qui imprègnent certaines parties de la nation. Mais ce n’est pas pour le bien de M. Bowers qu’il a choisi « l’amour face au mal », mais plutôt comme un message pour le monde entier. M. Mahler conclut :
« L’amour. C’est pour ça que je l’ai fait. L’amour comme action est plus puissant que les paroles, l’amour face au mal donne de l’espoir aux autres. C’est une preuve d’humanité. Cela réaffirme pourquoi nous sommes tous ici. Le sens de la vie est de donner un sens à la vie, et l’amour est la force ultime qui relie tous les êtres vivants », souligne M. Mahler.
« Je me fiche de ce que Robert Bowers pense mais, vous, la personne qui lit ces lignes, l’amour est le seul message que je veux vous transmettre.
Si mes actions signifient quelque chose, l’amour signifie tout. »
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