Un médecin est devenu dimanche le premier Libanais à recevoir le vaccin anti-Covid à Beyrouth, coup d’envoi de la campagne de vaccinations dans un pays miné par des crises graves, sanitaire, économique et politique.
Mahmoud Hassoun, le chef de l’unité des soins intensifs à l’hôpital Rafic Hariri, principal établissement public mobilisé dans la lutte contre le coronavirus, s’est vu administrer le vaccin Pfizer/BioNTech, selon un journaliste de l’AFP sur place.
« Nous espérons que ce sera le début de la fin de cette épidémie dans le pays », a-t-il déclaré.
Hassan Diab a rendu hommage au personnel médical
Présent à l’hôpital, le Premier ministre démissionnaire Hassan Diab a rendu hommage aux « sacrifices » du personnel médical.
Lebanon’s outgoing Prime Minister Hassan Diab and three former ministers charged over Beirut blast https://t.co/R3GuNigDBA pic.twitter.com/dDIoL8fc79
— Al Jazeera English (@AJEnglish) December 10, 2020
« Aujourd’hui ce n’est pas mon tour », a dit M. Diab, 61 ans, devant les journalistes après des informations selon lesquelles il serait vacciné dimanche.
Les premières doses du vaccin Pfizer/BioNTech (28.000) sont arrivées samedi au Liban, pays rongé par la corruption où les dirigeants sont régulièrement fustigés pour une gestion désastreuse des affaires publiques et accusés d’indifférence et d’inaction.
La Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge et la Banque mondiale (BM) ont annoncé qu’elles superviseraient « de manière indépendante » le stockage et la distribution des premiers vaccins couverts par un financement de la BM.
Hôpitaux saturés au Liban
Les hôpitaux sont saturés au Liban et le secteur médical dépassé par l’épidémie avec 336.992 cas dont 3.961 morts selon les derniers chiffres officiels.
Pendant la première phase de la campagne, le personnel médical et les personnes âgées de plus de 75 ans doivent être vaccinés.
Des membres de ce personnel dans deux autres hôpitaux de Beyrouth devront recevoir le vaccin dimanche.
La pandémie a aggravé les difficultés des Libanais confrontés à la pire crise économique du pays.
Formation du prochain cabinet
Le Liban a annoncé début février un assouplissement prudent et progressif du confinement après plus de trois semaines de restrictions draconiennes pour enrayer une explosion des cas de coronavirus et soulager des hôpitaux saturés.
Malgré le besoin urgent de réformes gouvernementales pour obtenir une aide internationale tant nécessaire, les formations politiques au Liban sont empêtrées depuis six mois dans des marchandages sur la formation du prochain cabinet.
Le gouvernement actuel gère les affaires courantes après sa démission dans la foulée de l’explosion dévastatrice du 4 août au port de Beyrouth, qui a fait plus de 200 morts, plus de 6.500 blessés et ravagé des quartiers entiers de la capitale.
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