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Un procès ordonné pour l’ex-reine de la presse people « Mimi » Marchand, soupçonnée de chantage contre Karine Le Marchand

août 28, 2024 15:38, Last Updated: août 28, 2024 18:30
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Une juge d’instruction a ordonné le 7 août un procès devant le tribunal correctionnel de Paris pour la figure de la presse people « Mimi » Marchand, soupçonnée d’avoir voulu soutirer de l’argent à l’animatrice TV Karine Le Marchand, a appris l’AFP mercredi de source proche du dossier, confirmant Mediapart.

D’après cette source, Michèle Marchand, 77 ans, qui conteste les faits, sera jugée pour extorsion pour avoir fait pression sur l’animatrice de « L’amour est dans le pré » (M6), partie civile dans ce dossier, qui lui a versé 1600 euros pour qu’elle ne publie pas des photos de sa fille sortant de garde à vue.

Karine Le Marchand avait déposé plainte mi-février 2020 à la police des polices en indiquant qu’une « source » de sa connaissance avait évité de justesse la publication de photos de sa fille sortant de garde à vue contre le paiement de 3000 euros. À l’époque, l’animatrice de L’amour est dans le pré (M6) n’avait pas mentionné le nom de sa source, Michèle Marchand.

Un chantage de 1600 euros ?

Les deux femmes se sont vues quelques jours plus tard lors d’un déjeuner où celle qui a aussi animé Une ambition intime ou Les Maternelles a remis 1600 euros pour entamer le remboursement de ce « service ».

Selon la source proche du dossier, « Mimi » Marchand est soupçonnée d’avoir fait pression sur Karine Le Marchand, qui ne se rendait pas disponible et ne lui avait pas versé la totalité de la somme évoquée (3000 euros) lors de leur premier échange, en lui indiquant « Ce sera trop tard… c’est embêtant pour la petite ». En interrogatoire, Mimi Marchand a contesté toute forme de pression et indiqué que c’était Karine Le Marchand qui avait « insisté » pour qu’elle prenne l’argent.

Un dossier emblématique

Les photos avaient été prises par Sébastien Valiela, paparazzo star, qui sera jugé notamment pour corruption active. Un procès a aussi été ordonné pour l’un de ses informateurs supposés, le policier Marc M., 45 ans. En raison de liens entre les protagonistes, ce volet a été joint à un dossier emblématique, jugé par conséquent lors de ce même procès : l’enquête ouverte après la diffusion par Paris Match en février 2020 de photos et d’une vidéo montrant le Russe Piotr Pavlenski allongé à plat ventre sur le sol, les mains entravées par des menottes.

Deux jours auparavant, Piotr Pavlenski avait revendiqué la diffusion de vidéos à caractère sexuel de Benjamin Griveaux, alors candidat LREM à la mairie de Paris, précipitant son retrait de la bataille des municipales le 14 février 2020. Marc M. et un autre policier, David O., 55 ans, sont soupçonnés d’avoir renseigné Sébastien Valiela sur l’interpellation à venir. Marc M. sera donc jugé pour faux en écriture publique pour ces faits, car il est soupçonné d’avoir falsifié un procès-verbal pour masquer le rôle-clé de Sébastien Valiela dans l’épisode.

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