Le géant allemand de l’automobile Mercedes-Benz et le groupe suédois H2 Green Steel ont annoncé mercredi un accord pour la fourniture de 50.000 tonnes d’acier décarboné par an à horizon 2025, dont la Suède est un des pays pionniers.
H2 Green Steel, dont la première usine est en construction dans le nord du pays scandinave, va utiliser de l’hydrogène de source renouvelable pour produire de l’acier, permettant de se passer du charbon très polluant utilisé en grande quantité par la sidérurgie mondiale. Un accord préliminaire existant « a débouché sur un accord contraignant pour des volumes de 50.000 tonnes par an, qui seront produites à Boden dans le nord de la Suède, dans l’usine de fer et d’acier de H2 Green Steel fonctionnant à l’hydrogène vert », indiquent les deux sociétés dans un communiqué commun.
De « l’acier vert »
À environ 900 kilos d’acier par véhicule selon les chiffres du secteur, le contrat permettrait de produire quelque 55.000 voitures avec de l’acier faiblement émetteur de CO2, pour des ventes totales de Mercedes-Benz qui ont avoisiné les 2 millions d’unités l’an passé. Un accord préliminaire a également été signé pour produire de « l’acier vert » destiné à Mercedes-Benz en Amérique du Nord, précisent les deux groupes. Aucun détail financier n’a été communiqué.
La méthode de H2 Green Steel revendique une réduction de 95% des émissions par rapport à la voie traditionnelle. Cette dernière pèse à elle seule entre 7 et 9% des émissions humaines de CO2 dans le monde, selon l’Association mondiale de l’acier, constituant un gisement majeur dans la lutte contre le changement climatique.
Autorisation environnementale accordée
Le principal obstacle au développement de cette technologie est l’importante consommation d’électricité nécessaire pour produire de l’acier en très grande quantité, soulignent des experts. Un des plus grands investisseurs dans H2 Green Steel est la société d’investissement Vargas, à l’origine du développement du producteur suédois de batteries Northvolt. H2 Green Steel vient de recevoir l’autorisation environnementale de la Suède pour lancer son usine de Boden, qui selon le dernier calendrier devrait commencer en 2025.
Sa capacité peut aller jusqu’à 5 millions de tonnes par an, selon l’entreprise. L’entreprise n’est pas la seule dans la région à miser massivement sur l’ « acier vert ». Le sidérurgiste suédois SSAB, associé au mineur de fer LKAB et au producteur d’électricité Vattenfall, exploite une usine-pilote qui produit déjà de l’acier décarboné via de l’hydrogène renouvelable. Une usine plus grande du consortium doit ouvrir en 2026.
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