Un Russe, né en 1984, soupçonné « d’organiser des événements susceptibles d’entraîner une déstabilisation pendant les Jeux olympiques » a été mis en examen et placé en détention provisoire mardi, a indiqué le parquet de Paris, confirmant une information du Parisien.
Une information judiciaire pour « intelligence avec une puissance étrangère en vue de susciter les hostilités en France », un crime faisant encourir 30 ans de réclusion criminelle, a été ouverte mardi, a précisé le parquet.
Les investigations ont été lancées à la suite d’une visite domiciliaire « effectuée à la demande du ministère de l’Intérieur chez un homme né en mai 1984 en Russie », a relaté le parquet. « Les éléments découverts au cours de celle-ci, laissant craindre son intention d’organiser des événements susceptibles d’entraîner une déstabilisation pendant les Jeux olympiques, ont entraîné l’ouverture d’une procédure pénale », a-t-il ajouté. Aucun détail n’a été communiqué sur la nature de son projet qui n’était pas terroriste, la procédure n’ayant pas été confiée au parquet national antiterroriste.
Dans le cadre des Jeux olympiques (26 juillet-11 août) et paralympiques (28 août-8 septembre), plus d’un million d’enquêtes administratives ont été menées et 4360 personnes susceptibles de présenter une menace pour l’évènement ont été écartées, a indiqué mardi le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, dans une interview à Paris Match. Au total, 880 personnes ont été écartées de la participation à l’événement sportif pour suspicion d’ingérence étrangère, avait annoncé dimanche à l’AFP l’entourage du ministre de l’Intérieur.
Des soupçons d’ingérence étrangère en lien avec la Russie
Plusieurs affaires, dont certaines ont connu un fort retentissement médiatique en France ces derniers mois, ont nourri des soupçons d’ingérence étrangère en lien avec la guerre menée par la Russie en Ukraine et la guerre entre le Hamas et Israël.
Le 1er juin, trois cercueils portant l’inscription « soldats français de l’Ukraine » avaient été déposés au pied de la tour Eiffel. Trois hommes, de nationalité bulgare pour l’un, nés en Allemagne et en Ukraine pour les deux autres, avaient été interpellés avant d’être laissés libres.
Dans la nuit du 13 au 14 mai, des mains rouges avaient été taguées sur le mémorial de la Shoah à Paris et les policiers soupçonnent trois personnes ayant fui à l’étranger. En octobre, après le début de la guerre Israël-Hamas, des étoiles de David avaient été taguées sur plusieurs façades d’immeubles en région parisienne. Les faits, pour lesquels un couple de Moldaves a été interpellé, ont été imputés par les autorités françaises aux services de sécurité russes (FSB).
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