Une délégation de quatre sénateurs français conduite par un ancien ministre de la Défense est arrivée à Taïwan mercredi, malgré les vives protestations de l’Ambassade de Chine en France.
Le ministère français des Affaires étrangères a rejeté les protestations de la Chine, affirmant que les sénateurs étaient libres de leurs déplacements.
« Les sénateurs effectuent cette visite malgré les menaces de l’ambassadeur de Chine en France, montrant ainsi leur engagement indéfectible envers l’esprit de liberté et de démocratie », a déclaré pour sa part le ministère taïwanais des Affaires étrangères dans un communiqué mardi.
Depuis mars, la Chine tente de dissuader les sénateurs français d’effectuer ce voyage sur l’île, qu’elle considère comme une de ses provinces.
La visite « violerait clairement le principe d’une seule Chine »
L’ambassade de Chine a prévenu que la visite porterait atteinte aux intérêts de la Chine, aux relations sino-françaises et à « l’image de la France » dans des commentaires récents sur son site web.
En février, l’ambassadeur de Chine a adressé une lettre à l’ancien ministre français de la Défense Alain Richard, dans laquelle il déclarait que sa visite « violerait clairement le principe d’une seule Chine et enverrait un mauvais signal aux forces indépendantistes de Taïwan ».
Membre de la majorité présidentielle, Alain Richard préside le Groupe d’information et d’échanges entre le Sénat et Taïwan. Il s’est déjà rendu dans l’île en 2015 et en 2018.
Il réfute pour sa part toute remise en cause du principe d’une seule Chine.
La délégation rencontrera la présidente Tsai Ing-wen jeudi avant de terminer son voyage dimanche, selon le ministère des Affaires étrangères de Taïwan.
Pékin s’oppose à ce que Taipei ait des échanges officiels avec d’autres pays et a essayé avec insistance de dissuader les hommes politiques de s’y rendre ces dernières années.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.