Une juge australienne lance l’alerte face à une « nouvelle religion ‘antiraciste' » et souligne que l’utilisation excessive du terme « raciste » est inutile et malhonnête.
S’exprimant le 26 août à l’occasion du 2022 Women Lawyers’ Drinks, la juge Judith Kelly, de la Cour suprême du Territoire du Nord, a affirmé que si les gouvernements australiens du passé ont eu des politiques racistes, ce n’est plus le cas aujourd’hui : « Le fait que le racisme du passé ait causé ou contribué à certains problèmes contemporains ne signifie pas qu’ils sont le résultat d’un racisme d’aujourd’hui ».
Elle a fait remarquer que l’idéologie du prétendu antiracisme commençait « à prendre les dimensions d’une religion ou d’une secte ».
Sous cette influence, des personnes et des institutions « sont qualifiées de ‘racistes’ de manière désinvolte et inexacte, sans que cette accusation ne repose sur aucun élément réel ».
« Chez ceux qui sont sous l’emprise de cette idéologie, cataloguer quelqu’un ou quelque chose de ‘raciste’ semble dans de nombreux cas être une fin en soi – il ne s’agit pas d’initier une action pour y remédier, l’action se résume à l’accusation. »
« Parler honnêtement des problèmes qui existent et encourager un débat public honnête et ouvert, c’est un bon début. Et par ‘parler honnêtement’ du problème, je veux dire ne pas ‘s’autocensurer’ par peur d’être taxé de racisme par les idéologues de la nouvelle religion ‘antiraciste’. »
« La société australienne moderne n’est pas raciste. »
Une « épidémie » de criminalité
Judith Kelly a également souligné : « tout le monde est prêt à parler de la trop grande proportion des hommes autochtones en prison ». Cependant, le flux d’hommes autochtones allant en prison est « accompagné d’un flux constant – un fleuve – de femmes autochtones allant à l’hôpital et à la morgue ».
« Entre 2000 et 2022, deux hommes autochtones ont été abattus par la police à deux occasions, ce qui a été suivi d’une grande couverture médiatique, d’appels à des enquêtes, etc. Au cours de cette même période, 65 femmes autochtones ont été tuées par leur partenaire … et dans chaque cas, vous auriez vu tout bonnement un petit article en page 5 ou 7 d’un journal local – rien au niveau national. »
La juge a riposté aux affirmations de l’Australienne de l’année pour le Territoire du Nord, Leanne Liddle, lors de son discours au festival de Garma. Selon cette dernière, le « racisme institutionnel » a piégé les Aborigènes des régions reculées dans les prisons et la pauvreté.
Leanne Liddle a également critiqué « le système judiciaire et les juges » qui selon elle sont « menottés à une idée de la justice en panne ». La juge Kelly a déclaré que cette affirmation n’était « ni sérieuse, ni vraie, ni utile ».
Face à ces affirmations, la juge Kelly répond : « Je tiens à souligner qu’il ne s’agit pas d’une critique personnelle, et je ne suggère pas un seul instant que Leanne fait partie des idéologues. Mais il est crucial de dénoncer les fausses allégations de racisme individuel et les fausses allégations de racisme systémique – comme il est crucial de dénoncer le racisme là où il se produit. »
« Il n’est pas utile de voir de la victimisation là où elle n’existe pas. Avant tout, cela [nous] détourne d’une vraie recherche de solutions. »
La juge du Territoire du Nord a ajouté que « l’épidémie d’abus violents » est causée par des facteurs complexes tels que des traditions donnant la priorité aux coupables sur les victimes, des désavantages sociaux profonds et des composantes culturelles.
Afin de s’attaquer à ces problèmes, la juge a déclaré que toute personne confrontée à la violence doit avoir le réflexe d’appeler le triple zéro. Elle estime également qu’il faut améliorer le financement des refuges pour femmes et augmenter les moyens de subsistance de la communauté aborigène.
Elle a ajouté : « Les avocats et les tribunaux ne peuvent pas faire grand‑chose de plus que ce qui était déjà fait en matière de violence domestique. »
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