Une annonce qui ne fait pas l’unanimité.
La Commission européenne présentera le 17 mars un projet de « passeport vert » numérique attestant d’une vaccination contre le Covid causé par le virus du PCC (Parti communiste chinois) ou de tests négatifs pour voyager plus librement, alors que les droits associés à ce document divisent les Vingt-Sept.
« Nous présenterons ce mois-ci une proposition législative pour un ‘Digital Green Pass' », avec l’objectif de « permettre graduellement aux Européens de se déplacer en sécurité au sein de l’UE ou en-dehors, pour le travail ou du tourisme », a annoncé sur Twitter la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen.
Ce passeport pourrait également indiquer si une personne « peut être considérée comme immunisée en raison de sa situation sanitaire et de la présence d’anticorps », selon un porte-parole de la Commission. La proposition qui vise à rétablir graduellement la liberté de circulation dans l’UE sera soumise le 25 mars au prochain sommet des Vingt-Sept, a précisé lundi le vice-président de la Commission, Margaritis Schinas, après une réunion des ministres européens de la Santé. Les Vingt-Sept s’étaient entendus en janvier sur le principe de normes partagées pour ce certificat.
La Commission a déjà été chargée d’« assurer la coordination sur les critères (…) et de créer une plateforme qui connecterait les différentes solutions nationales », un système dont la mise en place demandera au moins trois mois.
Mme von der Leyen avait aussi rappelé les « interrogations scientifiques », notant que rien ne prouvait absolument qu’on cesse de transmettre le virus après avoir été vacciné. « Nous préparons un instrument à l’échelle européenne, incluant des données très objectives », mais il reviendra aux États membres de décider « quel usage précis ils en feront », a prévenu le vice-président de la Commission, Margaritis Schinas.
« Pas question de lier la vaccination à la liberté de se déplacer en Europe »
Certains États, dont la France, jugent prématurée la question des droits attachés à un « passeport » vaccinal et redoutent de profondes inégalités, alors que moins de 5% des Européens ont été vaccinés jusqu’à présent et que la vaccination n’est pas obligatoire.
« Pas question de lier la vaccination à la liberté de se déplacer en Europe », a réagi la ministre belge des Affaires étrangères Sophie Wilmès, estimant que la notion de « pass » vert « porte à confusion ». Mais d’autres pays veulent une adoption rapide, dont l’Autriche ou la Grèce, soucieuse de sauver sa saison estivale.
Des millions de tests rapides commandés
La Commission a également annoncé avoir acheté « plus de 20 millions de tests rapides antigéniques », distribués dès la semaine prochaine et lancé un appel d’offres permettant aux États de passer leurs propres commandes. L’appel d’offres porte sur quelque 550 millions de tests rapides livrables dans les « prochains mois ».
Face aux nouveaux variants, l’UE va également consacrer au moins 200 millions d’euros pour aider les États à augmenter les séquençages génétiques et les analyses d’eaux usées, une somme qui comprend l’enveloppe de 75 millions d’euros annoncée mi-février. L’approbation par l’UE d’un quatrième vaccin, celui de Johnson&Johnson, est attendue « dans les prochaines semaines », selon la Commissaire à la Santé, Stella Kyriakides.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.