L’opposant vénézuélien Juan Guaido, président par intérim autoproclamé, a dénoncé jeudi l’arrestation dans la nuit par les services de renseignement de son « chef de cabinet », affirmant ignorer son sort.
« Ils ont arrêté Roberto Marrero, mon chef de cabinet, en l’accusant de détenir deux fusils et une grenade déposés (intentionnellement chez lui). L’arrestation s’est produite à 02H00 du matin environ (06H00 GMT) », a écrit sur Twitter M. Guaido, reconnu par une cinquantaine de pays dans son bras de fer avec le président en place Nicolas Maduro.
Sur Twitter, le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo a condamné cette arrestation : « Nous appelons à sa libération immédiate. Ceux qui le retiennent devront rendre des comptes », a-t-il mis en garde. M. Marrero a été arrêté lors d’une opération des services de renseignement, le SEBIN, à son domicile ainsi qu’à celui non loin de là du député d’opposition Sergio Vergara dans le quartier résidentiel de Las Mercedes à Caracas.
Lors de son arrestation, M. Marrero « a crié que (les membres du SEBIN) avaient déposé chez lui deux fusils et une grenade. Ils l’ont emmené et je lui ai dit de rester fort », a déclaré M. Vergara à la presse. Selon le député, une quinzaine d’agents l’ont jeté au sol et ont « visité » sa maison, puis l’ont interrogé sur le domicile de Roberto Marrero. Au cours de cette opération, qui a duré deux heures selon lui, deux procureurs étaient présents, a-t-il ajouté.
« Ils ont commencé à enfoncer la maison de Roberto Marrero, qui se trouve à quelques mètres de la mienne, jusqu’à ce qu’ils réussissent à entrer », a-t-il déclaré. Un chauffeur qui travaille pour le Parlement a également été arrêté.
« Depuis, la dictature retient ces deux citoyens », a conclu M. Vergara. Juan Guaido, président de l’Assemblée nationale dominée par l’opposition, s’est proclamé président par intérim le 23 janvier en contestant la régularité de la réélection de M. Maduro, entachée de fraudes selon lui.
L’ONG de défense des droits de l’Homme Foro Penal a décompté cette semaine 866 personnes détenues pour des raisons politiques au Venezuela et sans jugement pour la plupart.
D.C avec AFP
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