Tous les moyens du bord sont bons pour fournir des masques de protection aux soignants et à la population qui en ont sérieusement besoin en cette période de crise due au coronavirus. Une couturière de Saint-Léonard-de-Noblat, en Haute-Vienne, s’est ainsi lancée, avec sa famille, dans la production de masques avec des matériaux inusités.
La demande pour les masques de protection est telle que cela fait déjà un bon moment qu’on ne peut plus en trouver en pharmacie dans l’Hexagone. Les soignants dénoncent aussi de plus en plus souvent le manque de matériel de protection, si important en pleine pandémie du virus du PCC* pour exercer leur profession.
« Je ne supportais plus de voir les gens en panique. Je suis couturière de profession, je me suis dit que je pouvais aider », explique au Populaire du Centre Céline Benzy, une couturière qui est également propriétaire d’une mercerie.
À la guerre comme à la guerre, Mme Benzy utilise, pour sa production, des draps de coton récupérés dans un dépôt-vente. « Pour la filtration, j’utilise des sacs d’aspirateurs qui filtrent les particules ainsi que des rembourrages de soutiens-gorge pour la forme du masque », ajoute-t-elle.
La production de la couturière a commencé il y a deux semaines, et la demande explose. Elle a rapidement dû embaucher toute sa famille : « Mes enfants de 10 et 12 ans me donnent un coup de main. Mon mari a pris ses premiers cours de couture. »
Comme cela ne suffisait pas malgré le fait qu’elle ne dorme pas beaucoup, elle a fait appel à d’autres couturières de sa petite ville ainsi qu’au club de couture du foyer rural, et tout ce petit monde n’a pas le temps de s’ennuyer pendant le confinement.
Les masques sont vendus au prix de production au personnel médical, soit 2 euros, ou bien 6 euros aux particuliers. Avant d’être vendus, ils sont lavés à l’eau oxygénée puis placés dans une boîte hermétique.
Céline Benzy sait bien que ses masques ne peuvent vraiment pas remplacer les masques dotés d’un système de filtration, les FFP2, et qu’ils ne sont qu’une « première barrière ».
« Honnêtement, il vaut mieux à mon sens être protégé que ne rien avoir du tout », assure-t-elle. « J’ai fait valider mon masque par un pharmacien, et les premiers à en avoir porté sont des médecins. Il ne s’agit pas de masques FFP2, mais au moins, ils évitent les projections, les postillonnages. »
* Epoch Times désigne le nouveau coronavirus, qui est à l’origine de la maladie COVID-19, comme le virus du PCC parce que la dissimulation et la mauvaise gestion du Parti communiste chinois ont permis au virus de se propager dans toute la Chine et de créer une pandémie mondiale.
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