Le secrétaire d’État américain Mike Pompeo a défendu mardi à Bruxelles la volonté du président Donald Trump de rendre aux Etats-Unis le rôle central de défenseur d’un ordre mondial libéral menacé par la Russie, la Chine et l’Iran. « De mauvais acteurs ont exploité notre manque de leadership pour leur propre profit », a-t-il déclaré dans une intervention durant un colloque organisé par le German Marshall Fund, un centre de réflexion, avant de se rendre au siège de l’Otan pour une réunion des ministres des Affaires étrangères des pays de l’Alliance.
« C’est le fruit empoisonné du retrait américain, le Président Trump est déterminé à inverser cette tendance », a-t-il soutenu. L’ancien chef de la CIA a livré une charge violente contre les menées de la Russie, de la Chine et de l’Iran et a dénoncé les critiques qui notamment en Europe, accusent les Etats-Unis de miner les institutions mondiales. Il a exhorté les alliés des Etats-Unis à se joindre aux efforts de Donald Trump, leur demandant notamment de « dire honnêtement » si des organismes comme les Nations Unies et le Fonds monétaire international servent réellement les intérêts de la population.
« Les deux premières années de l’administration Trump démontrent que le président ne sape pas ces institutions et n’abandonne pas le leadership américain. C’est tout le contraire », a-t-il soutenu. « Nous cherchons à rallier les nations pour construire un nouvel ordre libéral qui empêche la guerre et assure une plus grande prospérité pour tous », a-t-il affirmé. « Chaque nation doit reconnaître honnêtement sa responsabilité envers ses citoyens et se demander si l’ordre actuel sert les intérêts de son peuple aussi bien qu’elle le pourrait. Si la réponse est non, nous devons nous demander comment nous pouvons le redresser », a-t-il ajouté.
« C’est ce que fait le président Trump: il rend aux Etats-Unis leur rôle traditionnel de leader central dans le monde », a-t-il conclu. Mike Pompeo a ensuite rendu un hommage à l’Otan, « une organisation indispensable » et confirmé avoir invité les ministres des Affaires étrangères des 28 autres pays membres en avril à Washington pour le 70eme anniversaire de l’Alliance. « Le président Trump veut que chacun paie sa juste contribution afin que nous puissions nous défendre », a-t-il toutefois rappelé.
L’Otan doit décider mardi comment réagir face à l’agressivité montrée par la Russie. Moscou a déployé de nouveaux missiles capables de frapper des villes européennes en quelques minutes en violation du traité de 1987 sur les armes nucléaires de portée intermédiaire, dont les Etats-Unis se sont retirés en octobre, et déclenché un accrochage avec l’Ukraine en mer d’Azov, où sa marine a arraisonné des bâtiments ukrainiens et capturé leurs équipages.
D.C avec AFP
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