À l’occasion d’un meeting du président sortant qui s’est tenu à Marseille ce samedi 16 avril, l’homme d’affaires et soutien d’Emmanuel Macron, Mourad Boudjellal, a martelé que tous ceux qui votaient Front national étaient racistes. Cette déclaration a provoqué une polémique.
« À tous ceux qui votent Front national (sic), regardez-vous, vous êtes racistes », a scandé Mourad Boudjellal, homme d’affaires et soutien d’Emmanuel Macron, ce samedi 16 avril au parc du Pharo à Marseille. Ces propos n’ont pas manqué de faire réagir la principale visée, à savoir Marine Le Pen, mais également le député européen Gilbert Collard.
Marine Le Pen demande à Emmanuel Macron « de condamner ces propos intolérables »
C’est lors du meeting du président candidat et devant environ 3 000 personnes que l’ancien actionnaire principal du Rugby club toulonnais a prononcé ces paroles, poursuivant son attaque en indiquant que les élus du Rassemblement national et leurs soutiens « ostracisent une partie de la population jour et nuit ».
Marine Le Pen, qui était en déplacement dans le Vaucluse ce jour-là, a riposté via les réseaux sociaux en soulignant que Mourad Boudjellal insultait « des millions de Français ». Elle a également demandé solennellement à son concurrent de « condamner ces propos intolérables et de cesser sa campagne de mensonges envers l’opposition ».
« Ce n’est pas comme ça qu’on fait, en mettant de l’huile sur le feu »
Le député européen Gilbert Collard s’est lui aussi indigné sur Twitter. « Tous les médias se sont insurgés d’une partie de la foule criant ‘Macron assassin’ », a-t-il rappelé. « Vont-ils s’insurger contre Mourad Boudjellal qui criminalise 23 % des votants ? » a-t-il ensuite interrogé.
« Vous recommencez cette triste fable de la France raciste systémique en y ajoutant la génétique », a également taclé André Bercoff sur Sud Radio, ajoutant que ces propos stigmatisaient environ un quart des Français. « Ça veut dire quoi de descendre à des abîmes de ce genre ? Ça veut dire quoi de descendre à des caniveaux de ce genre ? » a-t-il questionné, mentionnant que cela « ne veut rien dire » et stipulant qu’en tenant ce type de propos, cela pourrait encourager une guerre civile. « C’est tellement crétin. Ce n’est pas comme ça qu’on fait, en mettant de l’huile sur le feu », a-t-il conclu.
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