Avant la restitution du grand débat lundi, de nouveaux rassemblements de « gilets jaunes » sont prévus ce samedi dans toute la France pour un 21e week-end consécutif, deux jours après la censure par le Conseil constitutionnel de l’article phare de la loi anticasseurs.
Christophe Castaner a déclaré vendredi « prendre acte », mais « regretter la décision » du Conseil constitutionnel de censurer l’article phare de la loi anticasseurs. Celui-ci prévoyait la possibilité de prononcer des interdictions administratives de manifester contre toute personne présentant une « menace d’une particulière gravité pour l’ordre public ».
12 millions d’euros pour des parlottes aux airs de thérapies collectives Pour quel résultat ? Aucune inflexion de la ligne politique gouvernementale et les #GiletsJaunes seront dans la rue ce samedi pour la 21ᵉ semaine consécutive. #GrandDebathttps://t.co/bT9ITpEkbN
— Benjamin Tison (@benjtison) 4 avril 2019
Le texte n’ayant toujours pas été publié au Journal officiel, les mesures validées jeudi par les « Sages », notamment les fouilles de sacs et de véhicules aux abords des cortèges, ainsi que le délit de dissimulation volontaire du visage, désormais passible d’un an de prison et de 15 000 euros d’amende, ne s’appliqueront pas ce samedi.
À Paris, le préfet de police Didier Lallement a renouvelé l’arrêté d’interdiction de manifester sur les Champs-Élysées et la place de l’Étoile, ainsi que dans un vaste périmètre comprenant l’Élysée et l’Assemblée nationale.
Ailleurs, « le droit de manifester, qui est une liberté fondamentale, pourra s’exercer librement », assure la préfecture, mais « tout attroupement donnant lieu à des débordements sera immédiatement dispersé ».
Depuis le début du mouvement des #GiletsJaunes & bien avant,
il existe des Street Medic de l’ombre..
Qui sont ils?
Ce sont des secouristes comme les autres, sauf qu’ils ne portent pas de signes apparents pour éviter d’être ciblés, qu’ils puissent continuer à soigner les blessés— Street Medic France (Média) (@CStreetmedic) 5 avril 2019
Des arrêtés d’interdiction de manifester dans les centres-villes ont également été pris à Auxerre et Bourg-en-Bresse.
À Paris, deux manifestations déclarées en préfecture ont été annoncées sur Facebook : l’une, relayée par Eric Drouet, figure du mouvement des « gilets jaunes », doit relier la place de la République à l’esplanade de la Défense, pour dénoncer « l’art de l’optimisation fiscale ». La seconde doit partir de la gare Montparnasse, avec pour point de chute le bassin de la Villette, au nord-est de la capitale.
On ne lâche rien…………
Gilets jaunes, en direct : appel national lancé à Rouen pour le 21e week-end de mobilisation https://t.co/x5APBGPZaw via @cnews— Charlotte Rouillon (@nrouillon) 5 avril 2019
Un autre évènement, baptisé « Acte 21, Paris Va Bientôt Trembler ! », est organisé et réunit plus de 4 600 personnes « intéressées », mais ni lieu ni horaires précis ne sont indiqués.
Un appel à un rassemblement national à Rouen a également été lancé, tandis que les femmes « gilets jaunes » sont invitées à se retrouver à Lille habillées en « Mariannes ».
Comme chaque week-end, des « gilets jaunes » se sont donné rendez-vous dans plusieurs villes de province dont Lyon, Dijon, Nice, Montpellier, Bordeaux ou encore Toulouse.
Plus étonnant, une page Facebook annonce une manifestation à Bort-les-Orgues en Corrèze pour protester contre la privatisation de barrages dans la région. Plus de 1 700 personnes se sont déclarées « intéressées » alors que la petite commune ne compte que 2 745 habitants.
Arrêtez de vous posez la question si on sera ou pas dans la rue ce samedi.
Il y aura des #GiletsJaunes dans la rue jusqu’à ce qu’on obtiennent satisfaction.Les «gilets jaunes» de nouveau dans la rue pour leur 21e samedi de mobilisation – Libération https://t.co/8ME9ysnCHR
— Gilets Jaunes (@J_Silleres) 6 avril 2019
De vendredi à dimanche, 500 « gilets jaunes » venus de toute la France, selon les organisateurs, sont attendus à la Maison du Peuple à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) où se tient leur seconde « Assemblée des assemblées ».
Au programme : groupes de travail et assemblées plénières pour discuter notamment de la « communication interne et externe », de l’attitude « face à la répression » et des « revendications ».
Fin janvier la première assemblée des Assemblée, organisée à Commercy (Meuse), avait réuni environ 300 personnes représentant 75 groupes locaux.
D. S avec AFP
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