La commission mixte paritaire réunissant sept sénateurs et sept députés pour tenter de dégager un compromis sur le budget de l’État a approuvé vendredi une baisse des crédits dédiés à l’Aide médicale d’Etat de 111 millions d’euros par rapport au projet de budget initial, sur 1,3 milliard.
Ce chiffre permettra de maintenir les crédits alloués à cette aide réservée aux soins des immigrés en situation irrégulière à leur niveau de 2024. La droite proposait une baisse de 200 millions d’euros, telle que votée par le Sénat, mais c’est finalement la proposition du député Renaissance David Amiel qui l’a emporté. Les socialistes, qui espéraient sauvegarder les crédits de l’AME à hauteur du projet de loi initial, soit une augmentation d’environ 9% par rapport à 2024, se sont rabattus sur la version des macronistes, de crainte de voir la copie du Sénat s’imposer.
La commission mixte paritaire (CMP) a également supprimé une modification de certains critères d’accès à l’AME, elle aussi votée par le Sénat. Le dispositif voté par les sénateurs ciblait la prise en charge de prestations « non-urgentes », en proposant de les conditionner à un « accord préalable » systématique de l’Assurance maladie.
« C’est une victoire »
« Les critères de l’AME restent inchangés », se sont réjouis plusieurs parlementaires socialistes, qui proposaient cet amendement en CMP, adopté avec les voix macronistes contre la droite et le Rassemblement national. « C’est une victoire », a salué le chef des sénateurs PS Patrick Kanner.
« C’est définitif, les LR n’ont rien obtenu sur l’immigration ! », a pesté le chef de fil RN sur le budget, Jean-Philippe Tanguy, sur X.
À l’inverse, les Insoumis ont dénoncé l’attitude du PS. « La Macronie et les soutiens du gouvernement coupent dans l’AME ! C’est l’extrême droite qui gouverne ? La censure s’impose. Aucun élu du NFP ne peut laisser adopter un tel budget », a tweeté l’Insoumis Aurélien Le Coq, membre de la CMP.
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