L’interdiction de leur vente dans ces commerces prendra effet en 2024.
Bientôt il ne sera plus possible d’acheter des chats et chiens dans les animaleries. L’Assemblée nationale a voté le 27 janvier l’interdiction de leur vente dans ces commerces en 2024, la réservant aux refuges et éleveurs. Les députés ont aussi encadré la vente en ligne d’animaux de compagnie.
Cette interdiction dans les animaleries est motivée par le « sevrage trop précoce des chiots et des chats » vendus dans ces lieux, un « approvisionnement par des ‘usines à chiots et chatons' » trop souvent, et encore « une mauvaise socialisation de ces animaux », induisant ensuite des abandons. Il s’agit aussi de freiner les achats compulsifs dans ces commerces. L’interdiction concernera chiens et chats, pas les petits mammifères de compagnie tels que les lapins ou les cobayes.
✅ Vote de mon amendement et de mes collègues rapporteurs sur l’interdiction de vente de chiens et chats au sein des animaleries, une victoire qui concrétise un mouvement déjà amorcée par de nombreuses enseignes. #PPLAnimaux #causeanimale pic.twitter.com/NAl3ST7B6v
— Loïc Dombreval ? (@LoicDombreval) January 27, 2021
Dans le cadre de l’examen de la proposition de loi de la majorité contre la maltraitance animale, les députés ont adopté un amendement des rapporteurs LREM et Agir prévoyant d’interdire ces ventes en animalerie, comme en Grande-Bretagne depuis l’année dernière et comme demandé par les associations de protection des animaux.
Vente d’animaux en ligne encadrée
Le ministre de l’Agriculture Julien Denormandie s’est cependant prononcé contre cet amendement, mettant en avant le travail des salariés des animaleries et jardineries ainsi que les contrôles opérés. Pour M. Denormandie il est nécessaire de s’attaquer plutôt aux ventes « au pied du camion ». En ce sens, il a soutenu un amendement du groupe LREM porté par Aurore Bergé limitant la vente en ligne aux professionnels et aux refuges, afin de lutter contre les trafics. Les dons d’animaux y resteront toutefois autorisés.
Le ministre a jugé cette forme d’encadrement préférable à une interdiction pure et simple de la vente d’animaux en ligne hors sites spécialisés, que proposaient des députés de tous bords dont l’ex-« marcheur » Cédric Villani et l’insoumis Bastien Lachaud.
Même le rapporteur général Loïc Dombreval (LREM) a porté en vain cette proposition-là, soulignant le grand nombre de faux professionnels publiant des annonces et la difficulté des contrôles. « Cela met en difficulté les éleveurs professionnels », a-t-il relevé.
Le gouvernement a convenu d’une charte d’encadrement de la vente avec la plateforme Leboncoin. Les annonces concernant les chiens et chats précisent le numéro d’identification de l’animal, son âge, sa race, s’il est vacciné… D’autres plateformes comme Facebook, où les annonces sont aussi nombreuses, ne sont pas concernées.
L’examen de la proposition de loi se poursuit ce vendredi.
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