Le président du Parlement vénézuélien Juan Guaido, autoproclamé « président » par intérim a reçu le soutien des Etats-Unis et de nombreux pays d’Amérique latine mais le président Nicolas Maduro peut compter sur l’appui de ses alliés traditionnels. Etat des lieux :
– Les Etats-Unis : « Aujourd’hui, je reconnais officiellement le président de l’Assemblée nationale vénézuélienne, Juan Guaido, comme président par intérim du Venezuela », a écrit le président Donald Trump dans un communiqué. « Les Vénézuéliens ont trop longtemps souffert aux mains du régime illégitime de Maduro ».
– Le Brésil : Brasilia « reconnaît Juan Guaido comme président », a écrit le ministère des Affaires étrangères.
– Le Canada : « Nous appuyons son engagement à conduire le Venezuela à des élections présidentielles libres et équitables », a écrit la ministre des Affaires étrangères Chrystia Freeland à propos de Juan Guaido.
– Le Chili : « Nous sommes convaincus que le mal-nommé président Maduro fait partie du problème et non de la solution », selon le président Sebastian Pinera.
– L’Argentine : « Nous voulons que les Vénézuéliens retrouvent la démocratie », a affirmé le ministre des Affaires étrangères Jorge Faurie.
– La Colombie, le Costa Rica, le Guatemala, le Honduras, Panama, le Paraguay et le Pérou, eux aussi membres du « groupe de Lima » (créé en 2017 pour promouvoir une sortie pacifique de la crise au Venezuela) ont également dit reconnaître M. Guaido.
– L’Union européenne : « L’UE appelle à l’ouverture immédiate d’un processus politique débouchant sur des élections libres et crédibles », a affirmé la Haute représentante de l’UE, Federica Mogherini.
« Le 23 janvier, le peuple vénézuélien a massivement réclamé la démocratie et la possibilité de déterminer librement son propre destin. Sa voix ne peut être ignorée », a-t-elle ajouté, rappelant que « les droits civils, la liberté et la sécurité de tous les membres de l’Assemblée nationale, y compris de son président, Juan Guaidó, doivent être … pleinement respectés ».
« Contrairement à Maduro, l’assemblée parlementaire, y compris Juan Guaido, ont un mandat démocratique des citoyens vénézuéliens », a pour sa part tweeté le président du Conseil européen, Donald Tusk.
– La France : « Après l’élection illégitime de Nicolas Maduro en mai 2018, l’Europe soutient la restauration de la démocratie. Je salue le courage des centaines de milliers de Vénézuéliens qui marchent pour leur liberté », a écrit le président Emmanuel Macron dans un tweet.
– L’Espagne : « Nous devons éviter que les choses empirent et ceci exige sans aucun doute un processus d’intervention pour garantir l’unique sortie possible que sont des élections », a affirmé à la presse le chef de la diplomatie Josep Borrell. « Nous ne considérons pas le régime (vénézuélien) comme légitime car sa légitimité provient d’élections que nous ne reconnaissons pas », a-t-il ajouté.
– L’ONU : « Nous espérons que le dialogue soit possible pour éviter une escalade menant à un conflit qui serait un désastre pour la population du pays et pour la région », a dit le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres.
« Nous souhaitons qu’il y ait une solution pacifique », a insisté la haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, la Chilienne Michelle Bachelet.
– La Norvège : « Pour résoudre la crise politique, le gouvernement doit prendre l’initiative d’un processus politique dont l’objectif est une élection libre et crédible », a déclaré la ministre des Affaires étrangères Ine Eriksen Søreide.
– La Russie : « Nous voyons dans les actions sans gêne de Washington une nouvelle démonstration de l’ignorance totale des normes et principes du droit international« , a affirmé le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué. « Une ingérence étrangère destructrice, en particulier dans la situation actuelle extrêmement tendue, est inacceptable. … C’est une voie directe vers l’arbitraire et le bain de sang ».
« Nous appelons les hommes politiques vénézuéliens sains d’esprit, opposés au gouvernement légitime de N. Maduro, à ne pas devenir les pions d’une partie d’échecs étrangère », a-t-il poursuivi.
– La Chine : « La Chine a toujours appliqué le principe de non-ingérence dans les affaires intérieures d’autres pays et est opposée aux ingérences extérieures dans les affaires du Venezuela », a affirmé la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Hua Chunying.
– Cuba : « Notre soutien et solidarité au président Nicolas Maduro devant les tentatives impérialistes pour discréditer et déstabiliser la Révolution bolivarienne », a écrit sur Twitter le président Miguel Diaz-Canel. Son ministre des Affaires étrangères Bruno Rodriguez a dénoncé une « tentative de coup d’État ».
– La Bolivie : « Nous désignons les États-Unis comme coupables d’avoir promu un coup d’État et un affrontement fratricide entre Vénézuéliens. En démocratie, ce sont les peuples libres qui élisent leur président, pas l’empire », a écrit le président Evo Morales sur Twitter.
– Le Mexique : « Conformément à ses principes constitutionnels de non-ingérence …, le Mexique ne participera pas au processus consistant à ne plus reconnaître le gouvernement d’un pays avec lequel il maintient des relations diplomatiques », a expliqué le ministère des Affaires étrangères.
– La Turquie : « Frère Maduro, garde la tête haute, la Turquie se tient à vos côtés », a affirmé le président Recep Tayyip Erdogan à M. Maduro lors d’un entretien téléphonique, selon la présidence turque.
D.C avec AFP
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