En Iran, des femmes luttent depuis le début de l’année contre le port obligatoire du voile.
En vigueur depuis la révolution islamique en 1979, cette obligation s’est vue assouplie en 2013 avec l’arrivée au pouvoir d’Hassan Rohani. La police est plus tolérante et les amendes moins fréquentes, mais encore existantes. Pourtant, les interpellations, insultes ou agressions sont encore d’actualité entre citoyens iraniens.
En décembre 2017, Vida Movahed, une jeune mère de famille, s’était montrée tête nue en exhibant son voile sur une perche dans les rues de Téhéran. Elle avait été arrêtée et emprisonnée un mois pour cet acte de rébellion.
Depuis, nombreuses sont les Iraniennes qui manifestent leur opposition au port obligatoire du voile et exposent les réactions des policiers ou simples citoyens face à un voile négligemment posé et laissant apparaître des cheveux, ou une tête nue.
Des réactions parfois violentes, qu’elles filment sur leur smartphone puis publient sur les réseaux sociaux. Rendre publiques les agressions qu’elles subissent et afficher les agresseurs, tels sont leurs objectifs. C’est ainsi qu’est lancé le hashtag #MyCameraIsMyWeapon, ma caméra est mon arme.
Masih Alinejad est une journaliste et activiste iranienne vivant aux États-Unis. Elle partage ces vidéos sur ses réseaux sociaux, notamment sa page Facebook : My stealthy Freedom (ma liberté furtive), créée en 2014.
En 2017, elle a lancé de nombreuses actions comme notamment le #WhiteWednesday, en 2017, où elle enjoignait les femmes à porter un voile blanc, et les hommes un ruban blanc au poignet le mercredi pour affirmer de manière symbolique et sûre un soutien à la liberté de choix concernant le port du voile.
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