Un jeune couple de Millau (Aveyron), très violemment attaqué par un sanglier à Saint-Martin-du-Larzac ce samedi 25 janvier, a décidé de porter plainte contre la Fédération départementale des chasseurs, qu’il accuse d’être à l’origine de l’accident.
Sans aucun doute la pire promenade de leur vie. Samedi 25 janvier, un sanglier, qui aurait été pourchassé par une meute de chiens de chasse, a gravement blessé et traumatisé un jeune couple originaire de Millau. Comme le rapporte Midi Libre, les deux Aveyronnais ont décidé de porter plainte contre la Fédération départementale des chasseurs, qui nie toute implication dans cette affaire.
Le jour de l’incident, l’animal de 50 à 60 kg a chargé par deux fois les deux Millavois. D’abord la femme de 22 ans, gravement touchée au tibia droit, à la main et à l’avant-bras, qu’elle a mis en opposition. Puis l’homme de 24 ans, heurté à l’aine, avec une artère fémorale percée de 5 à 6 centimètres. « Il avait déjà la bouche en sang. Il avait été attaqué par un chien de chasse », a estimé l’homme.
Les deux tourtereaux ne doivent leur salut qu’à un muret, derrière lequel ils se sont réfugiés jusqu’à ce que la bête sauvage prenne la fuite. Venus à leur secours, les pompiers les ont transportés au centre hospitalier de Millau. L’évènement, particulièrement rude, est encore bien présent dans leur esprit. « On se déplace difficilement et ce sont des angoisses, essentiellement la nuit », a décrit le jeune homme au Journal de Millau.
Une battue déclarée à 11 kilomètres le jour des faits
Si la Fédération de chasse avait bien déclaré une battue aux Liquisses, à 11 kilomètres de là, rien n’était prévu dans le coin. Pourtant, le jeune homme de 24 ans l’affirme : les chasseurs étaient présents et le sanglier a été pourchassé.
Selon lui, les chasseurs n’auraient pas respectés la réglementation : « Quand le sanglier nous a attaqués, 20 secondes après, les chiens de chasse étaient déjà sur place et les chasseurs sont arrivés fusil à l’épaule. » Mardi 28 janvier, lui et sa compagne ont déposé deux plaintes séparées à la gendarmerie de Rivière-sur-Tarn.
Une chose est sûre, leur mésaventure a fait grand bruit et des associations comme One Voice ou la fondation Brigitte Bardot sont venues soutenir le couple, qui a été menacé.
Interrogé par Midi Libre, Pierre Authier, le président de la Fédération départementale des chasseurs, justifie la présence des chasseurs par le fait qu’ils « sont allés récupérer leurs chiens » à l’issue de la battue aux Liquisses, ce qui est permis. « En aucun cas ce n’est un accident de chasse », ajoute-t-il.
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