Boris Venon résidait aux Mureaux (Yvelines) depuis 12 ans et avait été élu conseiller municipal en 2014. Mais, comme il l’a expliqué lors du dernier conseil municipal de la commune, depuis deux ans, il fait l’objet d’insultes voire de menaces de mort. Il a donc pris la décision de démissionner et de quitter la ville, dont il regrette le « repli communautaire ».
Le 28 septembre dernier, Boris Venon – deuxième adjoint au maire des Mureaux depuis 2020 en charge notamment de la mission Cœur de Ville et de la rénovation urbaine – a annoncé sa démission à l’occasion du conseil municipal. Il a confié ne plus reconnaître sa ville depuis deux ans, victime de racisme anti-Blancs, d’insultes homophobes, mais également de menaces de mort.
« Oui, les citoyens d’origine européenne peuvent faire l’objet de racisme »
« J’ai un message personnel à faire passer, avec des choses intimes, et parfois pas faciles à dire », a commencé Boris Venon ce 28 septembre, précisant avoir été l’objet de « onze agressions » au cours des derniers mois, ainsi qu’on peut le visionner dans une séance filmée sur le site de la Ville. Mentionnant son « attachement » à sa ville pour laquelle il a eu un « coup de cœur » quatorze ans plus tôt, car elle représentait un « bel exemple du vivre-ensemble ».
L’élu de 38 ans a ensuite pointé les agressions dont il a été victime, la dernière en date l’ayant marqué. « Oui, les citoyens d’origine européenne peuvent faire l’objet de racisme. Et c’est un homme dont tout le parcours politique s’inscrit à gauche qui vous le dit », a-t-il mentionné, expliquant avoir observé avec inquiétude un « délitement du lien social » depuis deux années.
« Moi-même et ma famille nous sommes sentis menacés dans notre intégrité physique », reconnaît-il. « Ces derniers épisodes ont été violents et ont profondément remis en cause le lien que j’avais avec la commune. Je me suis vu reprocher qui je suis », a-t-il déploré. Ces épisodes traumatisants, empreints de « violence verbale » et de « menaces physiques » sont allées « jusqu’aux menaces de mort », et « insultes homophobes et racistes ». « Le blanc, quitte ma ville, on est ici chez nous ! » s’est-il même entendu dire par un habitant des Mureaux, l’élu ayant été poursuivi jusqu’à son domicile et menacé de mort par celui-ci.
11 agressions, racisme anti-blanc, menaces de mort, homophobie : l’élu socialiste des Mureaux Boris Venon explique pourquoi il quitte le conseil municipal et la ville pic.twitter.com/heaDyVTrcH
— Pierre Sautarel (@FrDesouche) September 30, 2022
« Cela stigmatise aussi notre ville, où le vivre-ensemble fonctionne pourtant »
« Vous l’aurez compris, je m’apprête à rendre mes fonctions », a conclu l’élu, précisant bien qu’il n’était pas en désaccord politique avec l’équipe municipale en place. « Je laisse la place à d’autres. Je pars avec un bilan que je juge plutôt positif. J’ai notamment œuvré à l’obtention du label ville Internet, à la mise en place du permis de louer ou encore à la définition du programme Action Cœur de Ville », a néanmoins confié Boris Venon, dont le départ sera effectif en novembre prochain.
Le maire PS des Mureaux, François Garay, a de son côté qualifié « ces actes et ces propos » d’ « inacceptables ». « En dehors de l’impact qu’ils peuvent produire sur la personne qui en est victime, cela stigmatise aussi notre ville, où le vivre-ensemble fonctionne pourtant. Les Mureaux, ce n’est pas ça ! Les raccourcis sont toujours très dangereux », a encore expliqué l’édile, ainsi que le relate Le Parisien.
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