Mathys, 18 ans, ne gardera pas de bons souvenirs de son premier appartement à Bordeaux. Après avoir découvert une invasion de blattes dans son studio, il a dû le quitter au bout de cinq jours seulement.
C’est dans la résidence étudiante Les Belles années, Quai des Queyries que Mathys a loué un studio en décembre 2021. Lors de l’état des lieux, en plein jour, tout semblait normal. Une fois qu’il a emménagé, il en était tout autrement.
« J’étais arrivé dans l’appartement depuis moins de dix heures et j’avais déjà relevé une dizaine de cafards », se souvient l’étudiant, dans une interview à Actu Bordeaux. Les plus grosses blattes mesurent trois à quatre centimètres. Il y en a sur les rebords du lit, près de l’évier de la cuisinette.
La première réaction du bailleur est rapide : en réponse au mail de Mathys, il lui envoie une entreprise de dératisation dans les 48 heures. Le professionnel constate la présence de ces insectes nuisibles par leurs nombreuses déjections. En particulier, l’état de la cuisine et de la salle de bain est « très propice à leur développement » suite à un dégât des eaux.
Au moins un mois et demi avant de voir les premiers résultats
L’expert peut bien traiter l’appartement, mais pour éradiquer totalement la colonie, il faudra un minimum d’un mois et demi rien que « pour voir les premiers résultats ». Pour que cela fonctionne, l’habitant des lieux ne doit laver ni les murs ni les sols pendant deux semaines.
Ne désirant pas cohabiter avec les cafards pendant plusieurs mois, le temps que le problème se règle, Mathys a multiplié les démarches auprès du bailleur pour trouver un arrangement, qu’il s’agisse d’un relogement ou d’un gel de loyer pour ce studio qu’il a dû quitter au bout de 5 jours.
Cependant, Les Belles années a estimé avoir rempli sa part du marché en traitant l’appartement et s’attend donc à recevoir son loyer. « J’en conviens que vivre avec des cafards n’est pas agréable, mais c’est faisable », a écrit le bailleur au jeune homme.
A Bordeaux, il découvre des #cafards dans son logement #étudiant, le bailleur lui dit de « vivre avec » via @ActufrBordeaux https://t.co/D6ei0NSt2M
— actu.fr (@actufr) February 21, 2022
Le gestionnaire de la résidence reconnaît pourtant avoir déjà eu un problème de nuisibles dans l’immeuble en 2020, pour lequel il avait déboursé 14 000 € afin de le traiter. « Mais vous en conviendrez, avec la VMC qui parcourt tout l’immeuble, et comme tous les appartements n’ont pas été traités, les cafards ont pu se déplacer dans d’autres logements », avoue‑t‑il.
Des exigences « trop hautes »
Les Belles années estime que les exigences de Mathys « sont trop hautes », et que s’il y avait déjà eu des cafards lors de l’état des lieux, il les aurait vus parce qu’« ils ne se déplacent pas si facilement ». L’expert en dératisation, de son côté, n’est pas d’accord avec ce point de vue puisque les blattes fuient la lumière du jour.
Le service juridique de l’assurance de Mathys a de son côté rappelé au bailleur qu’« en vertu de l’article 6 de la loi numéro 89‑462 du 6 juillet 1989 et des articles 2,3 et 4 du décret numéro 2002‑120 du 30 janvier 2002, les propriétaires sont tenus de remettre un logement décent ».
Une autre résidence universitaire infestée
Ce n’est pas la première fois que des étudiants de Bordeaux sont aux prises avec des logements infestés de cafards. En mars 2021, France 3 rapportait que le village 6, une résidence universitaire du CROUS comptant près de 300 chambres, était envahi par les blattes et les punaises de lit.
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