C’est pourtant si bon… l’artichaut !
Malgré toutes les qualités de l’artichaut, et notamment nutritionnelles, les producteurs bretons connaissent une forte baisse de leurs ventes actuellement. Ils cherchent comment rendre ce légume plus attrayant auprès des consommateurs. Pour redorer son blason, ils ont notamment décidé de lancer une campagne d’affichage.
La concurrence est l’une des causes
La production d’artichauts avait déjà baissé depuis plusieurs décennies. Mais cette année la crise est sévère. Non seulement l’artichaut breton est boudé par les consommateurs et donc par la grande distribution, mais il doit aussi faire face à une forte concurrence, rapporte La Presse d’Armor. En conséquence, soit le légume finit dans le méthaniseur, et dans le meilleur des cas, il est donné à des associations caritatives, voire aux animaux.
En raison des cours extrêmement bas de ce savoureux légume depuis le début de saison – le colis de quinze têtes étant vendu à 4,50€, au lieu de 8 ou 9 € pour être rentable – les producteurs sont confrontés à 150 tonnes d’invendus quotidiennement. Le 9 juin dernier, nombre d’entre eux ont manifesté leur désarroi en offrant leurs invendus sur des ronds-points dans les Côtes-d’Armor.
Cette situation s’explique notamment par la concurrence des productions en provenance du Sud-Ouest. À cela s’est ajouté la fermeture de l’usine de transformation de Morlaix, qui apportait un plus au niveau des ventes, grâce au surgelé et aux conserves.
Les moins de 40 ans ne représentent que 7% des consommateurs
« Envoyer de tels volumes à l’alimentation bovine ou à la méthanisation, c’est un véritable crève-cœur », expliquent dépités les producteurs à nos confrères. Cela est d’autant plus déprimant que cultiver l’artichaut demande du temps et s’avère très physique. Un hectare nécessite 300 heures de travail manuel.
Par ailleurs, le nombre de producteurs a baissé drastiquement depuis les années 60. La Presse d’Armor indique qu’il y avait 3000 producteurs d’artichauts en 1961 sur la Bretagne, ils ne sont aujourd’hui plus que 270. Ils cultivent 3140 hectares pour une production annuelle de 20.200 tonnes. De plus, chez les consommateurs d’artichauts, les moins de 40 ans ne représentent actuellement que 7% d’entre eux, contre 53% chez les plus de 60 ans.
Bientôt un label ?
Pour tenter de séduire les plus jeunes, les producteurs d’artichauts ont lancé une campagne d’affichage dans le métro parisien, depuis le 15 juin dernier. De plus, la profession n’hésite pas à utiliser les réseaux sociaux pour mettre à l’honneur cet exceptionnel légume aux multiples qualités nutritives. En effet, l’artichaut est un excellent détoxifiant pour l’organisme. Il protège des maladies cardiovasculaires, permet de lutter contre la constipation, sans oublier ses apports en calcium, magnésium et vitamine B9.
Et qui sait si prochainement l’artichaut breton ne bénéficiera pas d’un label IGP (Inscription Géographique Protégée) ? En tout cas, une demande en ce sens a été déposée auprès de l’INAO (Institut National de l’origine et de la qualité).
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