Le gouvernement brésilien a annoncé lundi avoir infligé une amende de 6,6 millions de réais (environ 1,5 million d’euros) à Facebook pour avoir « partagé de façon indue des données d’usagers », dans le cadre du scandale Cambridge Analytica.
Le Département de protection et défense du consommateur (DPDC), qui dépend du ministère de la Justice, considère que Facebook s’est rendu coupable de « pratique abusive » en permettant que la société Cambridge Analytica ait accès aux données personnelles de 443.00 internautes brésiliens ayant téléchargé une application de tests psychologiques.
Cambridge Analytica s’est retrouvée en 2018 au coeur d’un scandale qui a sérieusement écorné la réputation de Facebook.
Le réseau social a estimé que les données personnelles de 87 millions de personnes à travers le monde avaient été collectées et exploitées sans consentement par Cambridge Analytica, même si cette société nie toute malversation.
Facebook a réagi à l’annonce de l’amende infligée par le gouvernement brésilien en affirmant qu’il n’y avait « pas de preuve que les données d’usagers brésiliens aient été transférées à Cambridge Analytica ».
« Nous avons effectué des changements dans notre plateforme, afin de restreindre les informations accessibles aux sociétés qui développent les applications », a ajouté Facebook, qui a dix jours pour faire appel et un mois pour s’acquitter de l’amende.
En juin, le réseau social s’est vu infliger une amende record de 5 milliards de dollars aux Etats-Unis pour ne pas avoir protégé les données personnelles de ses usagers.
D’autres pays comme le Royaume-Uni, l’Espagne ou l’Italie ont également condamné Facebook à payer des amendes dans le cadre du scandale Cambridge Analytica.
En septembre, Facebook a annoncé avoir suspendu des dizaines de milliers d’applications qui posaient potentiellement un risque en termes de respect de la vie privée de ses utilisateurs.
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