Les habitants de zones proches de deux barrages miniers ont été évacués vendredi à titre de précaution dans le Minas Gerais, Etat du sud-est du Brésil endeuillé fin janvier par la rupture d’un barrage, ont annoncé les deux groupes miniers concernés.
La décision des groupes Vale et ArcelorMittal intervient deux semaines après la catastrophe de Brumadinho, dont le bilan officiel provisoire a été relevé à 157 morts et 182 disparus, tandis que les recherches de corps continuent. Un précédent bilan faisait état de 150 morts. Le barrage s’était effondré, libérant près de 13 millions de m3 de boue chargée de résidus de minerai sur les villages alentours.
Les populations ont été évacuées en début de matinée de manière préventive, ont annoncé les deux groupes et la municipalité de Barao de Cocais, à une centaine de kilomètres de Belo Horizonte, capitale du Minas Gerais. « Les évacuations ont eu lieu par précaution », a expliqué dans un communiqué Vale, premier fabricant mondial de minerai de fer et propriétaire du barrage de Brumadinho, après qu’un groupe de consultants sur les évaluations de la stabilité d’un barrage supérieur de la mine de Congo Soco n’a pas voulu donner sa garantie.
Cette première évacuation a concerné environ 500 personnes à Barao de Cocais.
La seconde, celle d’ArcelorMittal, a concerné 200 autres personnes à Pinheiros, dans la municipalité de Itatiaiuçu à 5 kilomètres en aval du barrage de Serra Azul (région métropolitaine de Belo Horizonte) un barrage en amont inactif depuis octobre 2012. Selon ArcelorMittal, ces personnes ont été placées dans des « hébergements temporaires », « en accord » avec les autorités locales.
Dans un communiqué, ArcelorMittal a indiqué avoir pris sa décision d’évacuation après le résultat d’autres expertises indépendantes, « au vu de ce qui s’est passé avec la rupture du barrage de Corrego do Feijao, à Brumadinho ». « L’entreprise a conclu qu’aucun risque ne pouvait être pris et que, malgré les perturbations évidentes pour la communauté, c’était la bonne décision à prendre ».
ArcelorMittal a aussi précisé que l’évacuation s’était faite par « pure précaution », « étant donné que les habitants évacués se trouvent à 5 km du barrage en question » et « ne courent absolument aucun risque en cas d’accident ».
D.C avec AFP
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