Le référent du Parlement européen pour le Brexit, Guy Verhofstadt, a appelé dimanche la Première ministre Theresa May à se confronter aux voix discordantes au sein de son gouvernement pour solder la question financière du divorce entre Londres et Bruxelles.
La campagne en faveur du Brexit « n’a pas été capable de définir l’ampleur des engagements financiers britanniques en Europe », juge Guy Verhofstadt. « Il est évident néanmoins que ce ne sont pas les contribuables européens qui règleront la ‘note de bar’ britannique ».
Il faisait ainsi référence à la question du règlement financier du divorce, point de désaccord entre les deux parties : Londres avance un paiement de 20 milliards d’euros pour honorer ses engagements envers l’UE, quand les attentes européennes s’établissent selon les sources entre 60 et 100 milliards d’euros.
Cette question est, avec les droits des citoyens expatriés et la frontière irlandaise, l’un des trois dossiers prioritaires de l’UE, sur lesquels elle exige toujours des « progrès suffisants » avant d’engager la deuxième phase des négociations qui portera sur la future relation entre les deux parties.
« Le règlement complet et final fera partie de l’accord final que nous aurons » et qui inclura la « relation future » entre le Royaume-Uni et l’UE, a déclaré vendredi Mme May à Bruxelles où se déroulait un sommet européen.
Les dirigeants européens ont fait un geste envers Mme May en donnant leur « feu vert » pour commencer à plancher « en interne » sur la relation future. Ils attendent cependant de Londres des propositions concrètes sur le solde des comptes.
Le président français Emmanuel Macron a estimé vendredi à l’issue du sommet que le Royaume-Uni était « loin du compte » sur ses engagements financiers envers l’UE.
C’est dans ce contexte que se rend lundi à Paris David Davis, le ministre en charge du Brexit, pour un dîner avec Jean-Yves le Drian.
Le même jour, Theresa May présentera à la Chambre de Communes les résultats des discussions du sommet. À cette occasion, elle devrait réitérer ses engagements envers les 3 millions de citoyens européens vivant au Royaume-Uni.
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