L’ancien président Donald Trump a raconté son « expérience terrible » lors de son incarcération à la prison du comté de Fulton à Atlanta, en Géorgie, le 24 août, après s’être rendu aux autorités à la suite de son inculpation pour racket et conspiration.
Donald Trump, âgé de 77 ans, s’est rendu aux autorités de Géorgie vers 19 h 36, heure locale, et a été libéré contre une caution de 200.000 dollars (185.000 euros) environ 20 minutes plus tard.
Le procureur du comté de Fulton, Fani Willis, qui a mis en accusation M. Trump et 18 de ses associés, avait donné aux personnes inculpées jusqu’à midi le 25 août pour se rendre sous peine d’être arrêtées.
Au cours de son séjour à la prison, M. Trump s’est fait prendre ses empreintes digitales et sa photo d’identité, ce dont il assure n’avoir jamais entendu parler avant d’avoir mis les pieds dans la prison.
Ce fut une « expérience terrible », selon le candidat républicain à la Maison-Blanche pour 2024.
« J’ai vécu une expérience que je n’aurais jamais cru devoir vivre, mais j’ai vécu ensuite la même expérience trois autres fois. De toute ma vie, je ne savais rien des mises en examen. Et maintenant, j’ai été inculpé quatre fois », a-t-il déclaré à Newsmax.
« Tout se passe comme si les choses s’enchaînaient. Ce qu’ils veulent faire, c’est essayer de vous épuiser, ce qu’ils ne réussiront jamais », a-t-il poursuivi, ajoutant qu’il n’avait « jamais entendu les mots photo d’identité » avant jeudi parce qu' »ils ne m’ont pas appris cela à la Wharton School of Finance ».
« Un jour très triste pour notre pays »
Malgré l’ « expérience terrible » qu’il a vécue lors de son incarcération, M. Trump a insisté sur le fait qu’il avait été traité « très gentiment » au cours de la procédure d’incarcération, mais il a tout de même qualifié cette expérience de « très triste » et de « jour très triste pour notre pays ».
« C’est un ministère de la Justice militarisé », a-t-il ajouté.
Séparément, M. Trump a déclaré à Fox News Digital que le processus d’enregistrement n’était « pas une sensation agréable ».
« Ils ont insisté pour que je prenne une photo d’identité et j’ai accepté de le faire », a-t-il dit. « C’est la seule fois où j’ai pris une photo d’identité judiciaire. Ce n’est pas une sensation agréable, surtout quand on n’a rien fait de mal. »
C’est la première fois dans l’histoire des États-Unis qu’un ancien président se fait prendre en photo ainsi.
Les archives en ligne du bureau du shérif du comté de Fulton montrent que M. Trump a été inculpé de 13 chefs d’accusation après que le procureur du comté de Fulton, Fani Willis, l’ait inculpé ainsi que 18 autres personnes dans le cadre de leurs efforts pour contester les résultats de l’élection de 2020 dans l’État.
Les charges retenues contre lui comprennent, entre autres, une violation de la loi de Géorgie sur les organisations influencées par le racket et la corruption (loi RICO), la sollicitation d’une violation de serment par un agent public, une conspiration pour commettre un faux au premier degré et en vue de déposer de faux documents.
De retour sur Twitter
Après avoir quitté le bureau du shérif, M. Trump a publié un message téméraire et incisif sur X, anciennement connu sous le nom de Twitter, après plus de deux ans d’inactivité sur la plateforme.
Le message posté sur X à 21 h 39 (heure de la côte Est) montre M. Trump sur une photo lors de son arrestation. Le texte accompagnant le message sur les médias sociaux inclut : » PHOTO D’IDENTITÉ JUDICIAIRE – AOÛT 24, 2023″, » INTERFERENCE ÉLECTION « , « NE JAMAIS CAPITULER ! » et « DONALDJTRUMP.COM ». Il a reçu 200.100 « likes » et 7,1 millions de vues après seulement 24 minutes.
Un co-accusé toujours en prison
Ce nouvel acte d’accusation est le quatrième déposé contre M. Trump depuis le début de l’année. Ce dernier a nié tout acte répréhensible.
Dans le cadre des conditions de sa libération, M. Trump a accepté de ne pas « agir pour intimider une personne dont il sait qu’elle est un coaccusé ou un témoin dans cette affaire ou pour entraver de quelque manière que ce soit l’administration de la justice ».
« Ce qui précède inclut, sans toutefois s’y limiter, les publications sur les réseaux sociaux ou les republications de publications publiées par une autre personne sur les réseaux sociaux », indique l’ordonnance de libération.
M. Trump a également accepté de ne pas communiquer, directement ou indirectement, avec les 18 coaccusés au sujet de l’affaire, à moins que des avocats ne soient présents.
Parmi les co-accusés dans l’acte d’accusation figurent l’ancien chef de cabinet de la Maison Blanche, Mark Meadows, l’ancien maire de New York, Rudy Giuliani, les avocats personnels de M. Trump, John Eastman et Sidney Powell, et son ancienne avocate Jenna Ellis, ainsi que plus d’une douzaine d’autres personnes.
Ils ont tous été inculpés d’au moins un chef d’accusation pour violation de la loi RICO de Géorgie, entre autres.
La plupart des accusés cités dans l’acte d’accusation se sont déjà rendus aux autorités de la prison du comté de Fulton et ont été libérés sous caution, à l’exception de Harrison Floyd, ancien marine américain et ancien dirigeant de Black Voices for Trump, placé en détention sans caution.
Les archives judiciaires ne mentionnent pas l’avocat de M. Floyd dans l’affaire de Géorgie.
M. Trump a déclaré jeudi à Newsmax que nombre de ses coaccusés voyaient leur « vie détruite » par ce dernier acte d’accusation, ajoutant que beaucoup d’entre eux « ne savent même pas de quoi ils sont accusés ».
Mimi Nguyen Ly a contribué à cet article.
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