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Ce qu’il faut retenir du sommet Xi-Biden

novembre 16, 2021 13:03, Last Updated: novembre 16, 2021 14:13
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Un sommet de près de quatre heures mais peu d’avancées: Joe Biden et Xi Jinping, qui se sont longuement parlé en visioconférence mardi, ont campé sur leurs positions sur les sujets épineux qui crispent les relations Pékin-Washington.  Voici les principaux points évoqués lors de leur entretien.

Pékin revendique la souveraineté de l’île de 23 millions d’habitants, bien qu’il ne la contrôle pas. De son côté, Washington soutient militairement Taïwan.

Ces dernières semaines, la Chine a multiplié les incursions aériennes dans un large périmètre autour du territoire et menace de recourir à la force en cas de proclamation d’indépendance formelle sur l’île.

« De porter atteinte à la paix et à la stabilité dans le détroit de Taïwan »

Les Etats-Unis « s’opposent fermement » à toute tentative « unilatérale de changer le statu quo ou de porter atteinte à la paix et à la stabilité dans le détroit de Taïwan », a averti le président américain — une phrase qui peut tout aussi bien s’adresser aux dirigeants taïwanais.

Œuvrer à l’indépendance de Taïwan revient à « jouer avec le feu », a rétorqué Xi Jinping.

Le président américain Joe Biden rencontre le président chinois Xi Jinping lors d’un sommet virtuel depuis la salle Roosevelt de la Maison Blanche à Washington, DC, le 15 novembre 2021. Photo de MANDEL NGAN/AFP via Getty Images.

« Si les séparatistes à Taïwan nous provoquent, nous forcent la main, voire franchissent la ligne rouge, alors nous devrons prendre des mesures résolues », a-t-il prévenu.

« Opposés » sur la question de Taïwan

Chine et Etats-Unis demeurent « profondément opposés » sur la question de Taïwan, remarque Shi Yinhong, du centre d’études américaines de l’Université du peuple à Pékin.

Mais le sommet « a rappelé aux deux parties qu’il fallait éviter un conflit armé », estime-t-il.

En dépit de nombreuses divergences, « la Chine et les Etats-Unis doivent améliorer leur communication et leur coopération », a prôné l’homme fort de Pékin.

Joe Biden avait auparavant souligné l’importance de « garde-fous » entre Pékin et Washington pour éviter « un conflit », qu’il soit « intentionnel ou non ».

« Les tensions ne se sont pas significativement réduites »

Xi Jinping a dit espérer que les Etats-Unis ne se lanceront pas dans une « nouvelle guerre froide ».

Malgré l’apaisement relatif entre les deux puissances depuis l’arrivée de Joe Biden à la Maison Blanche, « les tensions ne se sont pas significativement réduites » par rapport à l’ère Trump, relève M. Shi.

Mais la notion de « compétition », chère au président américain, permet d’éviter un « conflit ouvert ».

Rappel des pratiques de la Chine au Xinjiang, au Tibet, à Hong Kong…

Selon la Maison Blanche, Joe Biden a fait part de ses « préoccupations à propos des pratiques (de la Chine) au Xinjiang, au Tibet et à Hong Kong, et des droits de l’Homme en général ».

Pékin ne mentionne pas explicitement ces points dans son compte-rendu.

« Sur la base du respect mutuel, nous sommes disposés à engager un dialogue sur les questions liées aux droits de l’Homme », a indiqué Xi Jinping.

Le président américain Joe Biden rencontre le président chinois Xi Jinping lors d’un sommet virtuel depuis la salle Roosevelt de la Maison Blanche à Washington, DC, le 15 novembre 2021. Photo de MANDEL NGAN/AFP via Getty Images.

Mais, a-t-il précisé, « nous refusons que les droits de l’Homme servent de prétexte pour s’ingérer dans les affaires intérieures d’un autre pays ».

Internement d’au moins un million de musulmans ouïghours

Plusieurs organisations de défense des droits de l’Homme accusent Pékin d’avoir interné au Xinjiang (nord-ouest) au moins un million de musulmans ouïghours dans des « camps de rééducation », ce que la Chine réfute.

Et des appels à un boycott diplomatique des Jeux olympiques d’hiver de Pékin (4 au 20 février 2022) ont été lancés.

Ce sujet n’a pas été évoqué par Joe Biden et Xi Jinping, selon leurs comptes-rendus respectifs.

Depuis son arrivée aux affaires, Joe Biden n’est pas revenu sur la guerre commerciale lancée en 2018 par Donald Trump et l’Amérique continue à pratiquer des droits de douane punitifs sur nombre de produits chinois.

Des grands groupes américains ont appelé Washington à négocier avec Pékin en vue de lever ces surtaxes qui alourdissent leurs coûts de production.

Protéger les travailleurs américains

Joe Biden « a été clair sur la nécessité de protéger les travailleurs américains […] contre les pratiques commerciales et économiques déloyales » de la Chine, selon la Maison Blanche.

De longue date, Washington se plaint des restrictions au marché chinois pour les firmes étrangères et de subventions accordées par Pékin à ses entreprises publiques.

Aucune trêve dans la guerre commerciale

Xi Jinping s’est dit prêt à faciliter la venue d’hommes d’affaires américains, en dépit des restrictions liées à la pandémie.

Mais aucune trêve dans la guerre commerciale n’est en vue et aucun contrat n’a été annoncé.

A en croire les communiqués officiels, il n’a pas non plus été question de lever les restrictions aux échanges d’étudiants, de chercheurs ou de journalistes, pas plus que de rouvrir les deux consulats fermés l’an dernier dans les deux pays.


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t.me/Epochtimesfrance

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