Avec la rentrée scolaire, les violences et le harcèlement ont tristement fait leur retour en force. En Haute-Marne, un adolescent de 14 ans en a fait les frais, dès les premiers jours. Après une semaine de cours, il est rentré chez lui avec 38 hématomes. Le père du garçon a porté plainte.
Pas moins de 38 hématomes ont été relevés, essentiellement sur les bras et les jambes de Clément, dont le nom a été changé pour respecter son anonymat. Cet élève de troisième, scolarisé en Haute-Marne, a été pris en grippe par un autre élève et l’enfer a commencé, dès la première semaine, lors d’un jeu dans la cour de récréation, relate Le Parisien.
« C’étaient des coups de poing, de genou »
Ausculté, son médecin lui a prescrit 3 jours d’ITT. La famille de Clément a décidé de porter plainte pour violences aggravées par deux circonstances, suivies d’incapacité n’excédant pas 8 jours, précisent nos confrères. S’étant procuré le procès-verbal d’audition, ils ont rapporté les propos de Clément. « Chaque jour, les coups empiraient. C’étaient des coups de poing, de genou », a expliqué la victime aux enquêteurs, ajoutant que son agresseur participait à des jeux, non pas pour jouer, mais pour le taper.
Ce lundi 12 septembre, les parents du jeune ont alerté le collège, qui leur a répondu qu’ils « allaient faire attention et identifier l’auteur ». « Nous n’avons reçu aucun conseil ou orientation sur ce que nous devions faire. Nous attendions qu’ils prennent les sanctions adéquates », indique le père de famille, qui a eu l’impression que le collège minimisait les faits.
« J’ai pu sentir la gêne d’exclure un enfant qui avait aussi besoin d’accompagnement »
Les choses ne se sont accélérées que lorsque les gendarmes ayant enregistré la plainte sont allés interroger l’auteur des coups ainsi que la principale de l’établissement. De son côté, l’agresseur n’a donné aucune explication sur ses accès de violences à l’encontre de Clément, qui est d’ailleurs le seul élève sur lequel il se serait ainsi acharné, les autres ayant toutefois subi des moqueries de sa part.
Ce mercredi 14 septembre, le père de Clément a rencontré l’inspection académique. « J’ai pu sentir la gêne d’exclure un enfant qui avait aussi besoin d’accompagnement, mais on a besoin de savoir que Clément est en sécurité », mentionne-t-il. L’auteur des violences a été exclu huit jours du collège, a indiqué l’académie de Reims au Parisien. En outre, elle a signifié qu’ « au regard des premières investigations menées, il semble qu’aucune situation de harcèlement ne soit, dans le cas présent, caractérisée, les deux élèves ne se connaissant que depuis quelques jours. La situation, pour être grave, ne relèverait donc pas du champ du harcèlement à proprement parler, mais de la violence. »
« Les coups seraient par dépit amicaux, le mis en cause se disant rejeté par la victime »
Le procureur de Chaumont a quant à lui pointé le « parcours de vie particulier » du garçon incriminé, étant « issu d’une fratrie de six enfants, dont les quatre encore mineurs sont placés par l’aide sociale à l’enfance ». Selon lui, « les coups seraient par dépit amicaux, le mis en cause se disant rejeté par la victime ». Même si le procureur comprend « l’émoi de la famille de la victime », il considère que tous ces éléments sont « à prendre en compte dans cette enquête pénale ».
Clément, qui « aime l’école », est depuis retourné en classe et a réintégré l’internat. « Mon fils semble avoir réussi à absorber ce traumatisme, mais que va-t-il en être demain ? » s’est toutefois demandé le père de famille. Il déplore le fait que certaines des victimes « ne sont pas encore assez écoutées ».
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