Charcot : un traitement potentiel en cours d’évaluation pour un remboursement

Par Epoch Times avec AFP
9 novembre 2024 12:30 Mis à jour: 9 novembre 2024 15:58

La Haute autorité de santé (HAS) a indiqué vendredi continuer d’évaluer l’éligibilité au remboursement d’un traitement d’une forme rare de la maladie de Charcot qu’elle a refusé récemment de mettre à disposition avant sa commercialisation officielle, au grand dam des patients.

En octobre, la HAS avait refusé d’accorder au médicament Qalsody du laboratoire Biogen un accès dit « précoce » qui permet depuis 2021 à certains patients en impasse thérapeutique de bénéficier plus rapidement de traitements présumés innovants pris en charge par l’assurance maladie. Cette décision avait provoqué la colère de la principale association française de lutte contre la maladie, l’Association pour la recherche sur la SLA (ARSLA).

Le Qalsody, basé sur la molécule tofersen, vise à ralentir la progression de la maladie de Charcot, également nommée sclérose latérale amyotrophique (SLA), une pathologie neurologique qui enferme irréversiblement le patient dans son corps et le tue en quelques années. Il est approuvé par les autorités sanitaires américaines et de l’Union européenne (UE).

« Susciter l’arrivée d’un traitement »

Dans une « mise au point » publiée vendredi, la HAS affirme avoir « bien conscience de la gravité de cette pathologie et partage l’espoir que peut susciter l’arrivée d’un traitement pour tous les patients concernés ». Mais elle explique ne « pas disposer de données probantes lui permettant de répondre favorablement » à la demande d’accès précoce du laboratoire et l’« invite à apporter de telles données ».

La HAS souligne par ailleurs que « l’évaluation du médicament Qalsody se poursuit, en ce moment même, au cours d’une autre procédure, le laboratoire Biogen ayant également demandé le remboursement dans le cadre du droit commun » en plus de sa demande d’autorisation d’accès précoce.

« Les échanges avec le laboratoire, à qui il appartient le cas échéant de présenter toute donnée ou argumentaire utile, se poursuivront dans les prochaines semaines », en vue d’un « nouvel avis », détaille la HAS, organe public qui joue un rôle clé dans le système de santé français.

Il appartiendra ensuite aux pouvoirs publics, sur la base de cet avis, de prendre leur décision sur l’éventuelle prise en charge de Qalsody par l’Assurance Maladie, comme c’est le cas pour tout médicament.

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