Les faits s’étaient déroulés le 2 janvier dernier, à la gare Montparnasse, à Paris. Georgia et sa fille Melaïna avaient tenté de sauver Neko, leur chat, qui s’était échappé de sa sacoche de transport et s’était réfugié sous une rame de TGV. Au moment de quitter la gare, le train avait écrasé l’animal. La Fondation 30 Millions d’amis a décidé de porter plainte contre la SNCF.
Le 2 janvier dernier, Georgia et sa fille de 15 ans s’apprêtaient à prendre le train à la gare Montparnasse afin de rejoindre Bordeaux, lorsque le chat s’est échappé. Elles ont sollicité les contrôleurs de la SNCF, en vain. Ces derniers n’ont pas voulu retarder le départ du TGV pour leur permettre de récupérer leur chat.
« Ce n’est qu’un chat ! »
Durant une vingtaine de minutes, elles ont tout fait pour retrouver Neko, demandant à plusieurs agents d’intervenir. « Ils nous disent que ce n’est pas leur problème, que ce n’est qu’un chat et qu’on aurait dû le garder en laisse… On reçoit plein de reproches », se souvient Melaïna, contactée par 30 Millions d’amis. Selon les dires de la jeune fille, un seul d’entre eux aurait montré de l’empathie en l’accompagnant sur le quai, mais Neko n’est toutefois pas réapparu. « J’étais figée face à tant d’indifférence. Ça m’a paralysée. Ma fille pleurait. Elle est partie chercher d’autres agents à la rescousse », raconte aussi à 30 Millions d’amis Georgia.
« J’ai vu Neko courir sous le train et puis plus rien. Puis on le voit coupé en deux. C’était tellement violent ! » se rappelle Melaïna. « On a du mal à s’en remettre. On a eu l’impression de parler à un mur. C’était horrible ! » renchérit sa mère.
« C’est donc un passager de la SNCF qui a été sciemment écrasé »
Scandalisée par cette affaire, la Fondation 30 Millions d’amis a décidé de porter plainte contre la SNCF pour « sévices graves et actes de cruauté ayant entraîné la mort d’un animal ». Reha Hutin, la présidente de la Fondation, souligne qu’ « au-delà de la cruauté abominable des faits, l’animal était en règle puisque ses maîtresses s’étaient acquittées d’un billet pour qu’il puisse voyager en toute légalité ». « C’est donc un passager de la SNCF qui a été sciemment écrasé ! » martèle-t-elle encore. Selon l’article 521-1 du Code pénal, les sévices contre les animaux ayant entraîné leur mort sont sanctionnés. L’auteur s’expose en effet à 75.000€ d’amende et à 5 ans d’emprisonnement.
De son côté, la SNCF avait expliqué qu’il est « extrêmement dangereux de descendre sur les voies car elles sont électrifiées », soulignant que l’on ne peut « pas arrêter la circulation aussi facilement ». « Soyez bien consciente que la SNCF se préoccupe de la cause animale et de la sécurité des animaux de compagnie qui voyagent en train et que ça n’est en aucun cas une situation qui nous laisse insensibles », avait également indiqué la société ferroviaire, qui avait offert un billet aux deux voyageuses pour le train suivant.
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