L’appel d’un ressortissant canadien contre sa condamnation à mort en Chine pour trafic de drogue en janvier sera examiné au cours d’une audience jeudi, sur fond de crise diplomatique entre Ottawa et Pékin.
Ce procès en appel intervient au moment où la directrice financière du géant chinois des télécoms Huawei, Meng Wanzhou, doit comparaître mercredi devant la justice canadienne dans le cadre d’une procédure d’extradition aux Etats-Unis. Son arrestation début décembre au Canada, à la demande de la justice américaine, pour violation des sanctions contre l’Iran avait irrité Pékin et conduit à une escalade diplomatique avec Ottawa.
Dans ce contexte, le cas de Robert Lloyd Schellenberg, arrêté en 2014 pour trafic de drogue, avait alors soudainement refait surface. L’homme avait été condamné en première instance en novembre à 15 ans de prison. Mais fin décembre, le tribunal qui traitait son appel a ordonné un nouveau procès, estimant la peine trop « indulgente ». Au terme d’un procès très médiatisé, le Canadien avait finalement été condamné à la peine capitale au mois de janvier.
Son appel sera examiné jeudi matin devant le tribunal intermédiaire de Dalian (nord-est), a indiqué à l’AFP une source proche du dossier. Le tribunal de Dalian et la Haute Cour de la province Liaoning, qui avait ordonné un nouveau procès, n’avaient pas réagi mercredi. Déjà condamné dans le passé au Canada pour trafic de drogue, M. Schellenberg a jusqu’à présent toujours clamé son innocence et assuré être venu en Chine pour y faire du tourisme.
Une porte-parole du ministère des Affaires étrangères du Canada, Brittany Fletcher, a indiqué que des représentants de son pays prévoyaient d’assister à l’audience. « Le Canada demeure extrêmement préoccupé par le fait que la Chine ait choisi d’appliquer la peine de mort, une peine cruelle et inhumaine », a expliqué Mme Fletcher dans un courriel transmis à l’AFP.
« Le Canada a demandé et continuera à demander la clémence pour M. Schellenberg. »
La Chine a également arrêté deux Canadiens en fin d’année dernière: un ex-diplomate et un consultant, accusés d’avoir « menacé la sécurité nationale ». Des interpellations que nombre d’experts étrangers considèrent comme des mesures de rétorsion après l’arrestation de la cadre de Huawei au Canada. Dans une autre affaire, un second Canadien, identifié en mandarin sous le nom de « Fan Wei », a été condamné à mort la semaine dernière dans le sud du pays.
D.C avec AFP
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