La Chine ouvre son premier magasin en ligne pour la vente d’air pur

4 janvier 2017 12:51 Mis à jour: 4 janvier 2017 18:46

Le premier magasin en ligne vendant de l’air pur a ouvert ses portes en Chine, dans la province du Yunnan. Toutefois, selon le site d’information Sina Xinwen, en dépit d’une forte pollution atmosphérique, pour le moment, les habitants de l’Empire du Milieu n’ont pas assez apprécié les avantages de ce commerce – les ventes n’ont pas encore atteint les résultats escomptés.

« L’air le plus pur, collecté et emballé dans l’une des provinces les plus écologiquement pures du pays, un excellent cadeau pour vos amis et collègues »,  peut-on lire dans l’annonce du produit.

Il est possible que les modestes résultats du magasin soient liés au statut illégal de ce commerce, ainsi qu’au caractère inhabituel de ce produit pour la vente en ligne. Selon la législation chinoise, toutes les marchandises vendues dans les magasins ou en ligne doivent être certifiées. Toutefois, la législation ne prévoit pas de règlement pour une « licence d’air », ce qui rend illégale son commerce.

(STR / AFP / Getty Images)

De l’air pur a été déjà vendu derrière le comptoir dans un parc de la province du Guangdong. Il se vendait dans des sacs en plastique au prix de 10 ou 30 yuan dépendant du volume de l’emballage. Par la suite, les journalistes ont rapporté que l’air en sacs a commencé à être vendu dans d’autres régions de la Chine. Les ventes d’air dans les parcs sont devenus populaires en Chine – les gens achètent des sacs pour eux-mêmes et comme un souvenir pour leurs proches.

Exemple canadien

Fin 2015, la société canadienne Vitality Air a commencé à vendre de l’air pur en Chine. Selon la société, elle vend des bouteilles contenant l’air comprimé « de différents lacs canadiens ». Le prix varie de 12 à 22 euros ​​par bouteille, selon le volume d’air comprimé. Selon le site wenxuecity.com, ce prix atteint parfois 61 euros. Les grandes bouteilles permettent 150 inspirations, les petites – 80 inspirations.

La société canadienne a indiqué se spécialiser dans la vente d’air non seulement en Chine, mais aussi en Iran et en Afghanistan. Les Canadiens ont constaté qu’il y avait une réelle demande en air pur en Chine. Moses Lam, co-fondateur de la société, a confié : « Notre premier lot de 500 bouteilles a été vendu en quatre jours. » Comme l’air est manuellement pompé dans chaque bouteille, le coût de la main d’œuvre s’avère assez élevé.

Indifférence à la pollution

Depuis l’automne 2015, la situation écologique s’est gravement détériorée dans les villes chinoises. Selon le Centre de surveillance de l’environnement de Pékin, le contenu dans l’air des particules PM2,5, dangereuses pour la santé, a augmenté jusqu’à environ 500 microgrammes par mètre cube. Ce chiffre est 20 fois plus élevé que la norme établie par l’Organisation mondiale de la santé. Le 7 décembre dernier, Pékin a tiré la sonnette d’alarme : la ville a pour la première fois annoncé une « alerte rouge  » après avoir enregistré son plus haut niveau de risque sanitaire en raison de la pollution atmosphérique.

Cette alerte rouge est accompagnée de mesures exceptionnelles : les classes dans les écoles sont annulées et le travail dans des entreprises est arrêté. Toutefois, on a pu constater que certains fonctionnaires ne se préoccupaient pas de la santé publique. Par exemple, le 16 décembre, sous l’alerte rouge, onze entreprises ont continué à travailler malgré l’interdiction officielle. Beaucoup de Chinois ont été indignés après avoir appris que sous les conditions de forte pollution d’air par des particules toxiques, le directeur d’une école secondaire dans la province du Hebei a ordonné que les examens sur quatre sujets soient rédigés en plein air. Après cet incident, le directeur a été renvoyé.

 

Version russe : В Китае открылся первый интернетмагазин по продаже чистого воздуха

 

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