Christophe Castaner a invité mardi « les gilets jaunes raisonnables » à ne pas se rassembler à Paris samedi en cas de nouvelle mobilisation, après les violences survenues le 1er décembre dans la capitale, et a promis d’accroitre la mobilisation des forces de l’ordre en France.
« J’invite les gilets jaunes raisonnables, ceux qui ne soutiennent pas l’action violente, à se désolidariser des extrêmes et à ne pas se rassembler à Paris samedi prochain », a déclaré le ministre de l’Intérieur, auditionné devant la commission des Lois du Sénat, et qui a souhaité lancer un « appel au calme » à l’adresse des « gilets jaunes ».
Il a également demandé à ces derniers de ne pas se rassembler « dans les lieux qui ont fait l’objet de ces tensions que nous avons connues » le weekend dernier, faisant notamment référence à la préfecture du Puy-en-Velay en partie incendiée par des manifestants.
Ceux qui relaient et diffusent des appels à la haine et à la violence s'exposent à des poursuites pénales. pic.twitter.com/r00MbdApdV
— Police nationale (@PoliceNationale) December 5, 2018
Samedi dernier, 136 000 personnes ont participé à la troisième journée de mobilisation des « gilets jaunes » à travers la France, marquée par de graves violences. À Paris, théâtre d’importants débordements, les forces de l’ordre ont procédé à 412 interpellations, un chiffre jamais atteint selon M. Castaner.
[#1erDecembre] Attention aux #FakeNews.
Évoquant la « dérive » du mouvement, le nouveau locataire de la place Beauvau a pointé du doigt les manifestants qui, le 1er décembre à Paris, ont décidé de ne pas défiler sur les Champs-Élysées, accessibles après fouilles et contrôles comme dans une « fan zone ».
S’il y a une nouvelle journée de mobilisation samedi, elle doit être déclarée et elle doit se dérouler dans le calme. @CCastaner mobilisera tous les moyens nécessaires pour faire respecter la loi et l’ordre.
— Edouard Philippe (@EPhilippePM) December 4, 2018
« Celles et ceux qui ont fait le choix de ne pas venir manifester pacifiquement sur les Champs-Élysées doivent assumer une co-responsabilité d’avoir été aux côtés des casseurs et d’avoir très souvent empêché nos forces de l’ordre d’agir », a tancé M. Castaner.
Le Gouvernement n’accepte pas les violences qui ont eu lieu samedi dernier contre les forces de l’ordre, contre les monuments nationaux, les bâtiments publics et contre les commerces.
— Edouard Philippe (@EPhilippePM) December 4, 2018
Le ministre a en outre promis, en cas de nouvelles manifestations samedi des « gilets jaunes », des forces de l’ordre en nombre supérieur à celles mobilisées dans toute la France le 1er décembre, soit 65 000.
Sans dévoiler les détails du dispositif, il a souligné travailler sur la « mobilité extrême » des casseurs, « l’appel croissant à la violence sur certains réseaux sociaux » et « l’impact » des annonces gouvernementales de mardi.
[#1erDecembre] Attention aux #FakeNews.
85 sénateurs étaient présents pour l’audition du ministre. « Elle s’est déroulée avec une extrême gravité », les élus exprimant « une très forte inquiétude pour les jours à venir », a souligné le président de la commission, Philippe Bas (LR), auprès de l’AFP.
Les coupables de ces violences ne veulent pas de changement, ne veulent aucune amélioration, ils veulent le chaos : ils trahissent les causes qu’ils prétendent servir et qu’ils manipulent. Ils seront identifiés et tenus responsables de leurs actes devant la justice.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) December 1, 2018
« Nous sommes la représentation nationale, chacun ancré dans nos territoires, nous lui disons « attention » votre dispositif a échoué, il faut le changer pour parer à toute éventualité samedi prochain », a-t-il ajouté.
D. S avec AFP
Cet article vous a intéressé ? Partagez-le avec vos amis et laissez-nous vos commentaires
VIDÉO RECOMMANDÉE :
« Gilets jaunes » : le maire d’Évreux invite des « gilets jaunes » à bloquer la préfecture, le préfet stupéfait
Soutenez Epoch Times à partir de 1€Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.