Repéré par un journaliste de Franceinfo dans le bulletin officiel des annonces de marchés publics, le 12 avril dernier, le ministère de l’Intérieur a publié un appel d’offres portant sur l’achat de plusieurs centaines de drones, pour un montant de 3,55 millions d’euros.
Cette commande, passée malgré la crise du coronavirus, fait craindre à de nombreuses de personnes le franchissement d’une nouvelle étape dans la surveillance de la population. Des drones étant déjà déployés dans une quinzaine de localités françaises pour faire respecter les mesures de confinement.
C’est ce que dénonce un groupe de « gilets-jaunes » sur Facebook : « Alors que l’hôpital est toujours en pénurie de masques et de blouses faute d’anticipation et qu’on fait plus de contraventions que de tests, la mécanique d’une société de surveillance se met en place. Voilà qu’on nous sort des bizarreries telles que des commandes de micro-drones du quotidien pour surveiller la population. »
Une publication qui a rapidement été partagée plusieurs dizaines de milliers de fois :
Cette commande se divise en trois lots :
– 1,8 million d’euros pour 565 micro-drones du quotidien
– 1,58 million d’euros pour 66 drones de capacité nationale
– 175 000 € pour 20 nano-drones spécialisés
D’après le ministère de l’Intérieur, qui a répondu à la polémique sur BFM Tech, cet appel d’offre « est sans lien avec la situation sanitaire actuelle et répond simplement aux besoins de la sécurité intérieure ». Ajoutant que « l’expression de besoins et les spécifications techniques encadrant la commande ont été consolidées au cours du second semestre 2019, bien avant l’apparition du coronavirus en France. »
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.