Une charge explosive qui n’a pas explosé a été découverte lundi matin devant le centre des finances publiques du Cap Corse, à Ville-di-Pietrabugno, en périphérie nord de Bastia (Haute-Corse).
« Je peux vous confirmer la découverte d’une charge qui n’a pas explosé devant la trésorerie », a indiqué la procureure de la République de Bastia, Caroline Tharot.
L’enquête a été confiée à la police judiciaire et les démineurs sont sur place « pour déterminer la nature de l’explosif qui aurait pu être utilisé », a précisé la magistrate, soulignant qu’« il n’y a(vait) aucune revendication à ce stade ».
Cette découverte intervient à trois jours de la visite dans l’île, jeudi, du président de la République Emmanuel Macron, et fait suite à deux attentats ce week-end en Corse-du-Sud et Haute-Corse contre deux villas qui ont été en partie détruites.
400 gendarmes sont arrivés ce matin en #Corse, pour assurer la sécurité de Son Excellence Emmanuel Macron lors de sa visite sur l’île jeudi. Rien que ça !!! https://t.co/LuhbsZJlIm#Corse @FTViaStella #France3Corse pic.twitter.com/mE5fc1VGNc
— Gilets Jaunes Paris #Acte21 #OnNeLâcheRien (@GiletsJaunesGo) 1 avril 2019
Dans la nuit du 9 au 10 mars, et alors qu’une visite d’Emmanuel Macron avait été annoncée pour le 19 mars par des médias locaux, six résidences secondaires avaient déjà été visées par des explosions provoquées à l’aide de bouteilles de gaz, sans faire aucun blessé mais en provoquant de sérieux dégâts. Aucune revendication n’avait été exprimée.
La charge explosive découverte lundi à Bastia est la première cette année qui visait un établissement public. Cette trésorerie avait été la cible d’attentats à plusieurs reprises dans le passé, notamment du fait du FLNC dit du 22 octobre, a précisé une source proche de l’enquête.
« On était encore en grève la semaine dernière pour défendre les services publics et notamment les finances publiques et les trésoreries », a dénoncé de son côté la CGT Finances publiques : « là, on a les poseurs de bombes qui, au-delà des revendications politiques qui sont les leurs, donnent un sacré coup de main au président Macron pour démanteler les services publics », a déclaré Jean-Pierre Battestini, secrétaire général de la CGT Finances Publiques.
« On se trouve pris entre plusieurs adversaires pour les services publics, aussi bien la politique libérale que la politique de la terre brûlée », a-t-il ajouté.
D. S avec AFP
Cet article vous a intéressé ? Partagez-le avec vos amis et laissez-nous vos commentaires
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.