En raison de l’épidémie du coronavirus, le chef de l’État a averti les étudiants qu’aucun « retour à la normale ne peut être envisageable au deuxième semestre » de l’année universitaire.
En compagnie de la ministre de l’Enseignement supérieur Frédérique Vidal, le Président de la République était ce jeudi matin en déplacement à l’université Paris-Saclay dans l’Essonne. Le but ? tenter de rassurer les étudiants alors que l’épidémie de coronavirus les prive de cours à la Faculté et pour quelques uns, de revenus.
Face aux conséquences de la crise du Covid-19, le chef de l’État a annoncé plusieurs mesures pour améliorer le quotidien et réduire la précarité des jeunes dans les universités. Dès la fin du mois, tous les étudiants non boursiers et internationaux pourront accéder à deux repas par jour pour le prix d’un euro le repas dans les restaurants universitaires.
Deux repas/jour à 1€ proposés par les #Crous aux #étudiants, boursiers ou non. Un accompagnement psychologique individuel. Des aménagements, en prudence, pour permettre le présentiel. Les étudiants souffrent, et nous devons les aider à surmonter ce qui est une épreuve pour tous.
— François Jolivet (@FJolivet36) January 21, 2021
« Revenir à l’université un jour par semaine »
Le Président de la République a déclaré que les étudiants devaient pouvoir, s’ils le souhaitent, retourner suivre des cours en présentiel à l’université un jour par semaine. « Un étudiant doit avoir les mêmes droits qu’un salarié (…) S’il en a besoin, il doit pouvoir revenir à l’université un jour par semaine » dans des amphis avec une jauge maximum de 20%.
Il a consenti que cette nouvelle mise en place « est assez compliquée à gérer. Je ne dis pas que c’est facile mais j’ai confiance dans vos responsables et dans les présidents d’université, leurs équipes », a-t-il insisté. « Il y a eu des ouvertures depuis début janvier: traiter les plus fragiles par groupes de 10, le demi TD mais pas fait partout (…) Ce que je veux maintenant, c’est que la règle soit très simple, elle va être préparée avec les universités », a-t-il annoncé.
Vivre « avec les contraintes » sanitaires « jusqu’à l’été »
« Je ne sais pas vous dire ce qu’on devra faire pour le pays complet, le virus est très présent et il y a ces variants mais on ne peut pas, compte tenu de ce que votre génération a déjà vécu, ne pas prendre en compte le fait que vous avez le droit aussi d’avoir un peu besoin de présentiel, d’échanger avec des profs, de croiser d’autres élèves mais on doit le faire en tenant compte de cette situation sanitaire », a-t-il ajouté.
Selon le président, « évidemment il y aura des protocoles sanitaires stricts ». « On ne peut pas préparer une reprise en deuxième semestre normale, on ne serait pas raisonnable », a-t-il lancé. Le chef de l’État a également prévenu que « le retour à la normale n’est pas envisageable au deuxième semestre » de l’année universitaire et qu’il faudra vivre « avec les contraintes » sanitaires « jusqu’à l’été ».
?UNIVERSITÉS – « En licence ou en master, un étudiant doit avoir les mêmes droits et les mêmes besoins que quelqu’un qui travaille. Pour cela, il doit revenir un jour par semaine à l’université, en TD ou en cours »#Macron #etudiants #Fac #Université
— Etudiants en Confinement (@EnConfinement) January 21, 2021
Un « chèque-psy »
Par ailleurs, le chef de l’État veut établir un « parcours de soins avec les professionnels de santé » pour que « la parole puisse être recueillie ». D’après le Président, la détresse des étudiants ne doit pas être« un tabou ». Emmanuel Macron souhaite que les universités travaillent avec les centres hospitaliers, les psychiatres et les psychologues pour que chaque étudiant qui le souhaite « soit pris en charge » par le biais d’un « chèque-psy » qui sera mis en place à partir du 1er février.
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