Des experts et d’anciens fonctionnaires se sont exprimés sur la manœuvre du FBI visant le domicile de Joe Biden, affirmant que le président pourrait avoir consenti à la fouille en raison de la menace d’un mandat de perquisition.
« Le département de la Justice a pris possession d’éléments qu’il a considérés comme entrant dans le cadre de son enquête, y compris six éléments constitués de documents portant des marques de classification et d’éléments connexes, dont certains datent de l’époque où le président était au Sénat et d’autres [de l’époque] où il était vice‑président », a déclaré Bob Bauer, l’avocat personnel de Joe Biden, dans un communiqué publié samedi, confirmant la perquisition. « Le DOJ a également pris pour un examen plus approfondi des notes manuscrites personnelles datant des années de vice‑présidence. »
Le procureur adjoint Joseph Fitzpatrick a confirmé aux médias que le « FBI a effectué une perquisition planifiée et consentie dans la résidence du président à Wilmington, dans le Delaware. »
L’ancien procureur adjoint en chef Andy McCarthy a toutefois écrit samedi que Biden n’avait pas vraiment d’autre choix.
« Biden n’a pas consenti à la perquisition du FBI parce que c’est M. Coopération. Il a consenti parce qu’il y avait un motif raisonnable de croire que des crimes ont été commis », a écrit McCarthy sur Twitter. « S’il n’avait pas donné son accord, l’étape suivante aurait été l’obtention d’un mandat de perquisition par le procureur spécial (c’est‑à‑dire une décision judiciaire de motif raisonnable). Il voulait éviter cela. »
Samedi, Bob Bauer a rappelé aux journalistes que Biden et la Maison Blanche avaient toujours coopéré durant l’enquête du département de la Justice.
« Dès le début de cette affaire, le président a demandé à ses avocats personnels de coopérer pleinement avec le département de la Justice. Pour être conforme, un petit nombre de documents avec des marques de classification ont été identifiés dans le domicile du président à Wilmington et signalés au DOJ. »
« Dans le but de faire avancer le procédures aussi vite que possible, nous avons proposé d’accéder rapidement à son domicile afin de permettre au département de la Justice de procéder à une fouille de l’ensemble des locaux à la recherche de documents vice‑présidentiels et de matériel potentiellement classifié. »
Sur abc News la semaine dernière, Nick Akerman, ancien procureur du Watergate a déclaré que la situation de Biden différait de celle de Trump car Biden avait « déclaré de lui‑même » les documents classifiés. Cependant, a‑t‑il ajouté, Trump n’avait rien à déclarer dans la mesure où, en tant que président, il avait déclassifié les documents retrouvés chez lui.
« Je n’ai jamais entendu parler d’une situation où le FBI entre et fait une perquisition juste parce que quelqu’un se dénonce lui‑même », a‑t‑il expliqué. « Normalement, même dans une affaire criminelle, ce qui est fait en premier lieu, à moins qu’on ait des raisons de croire que quelqu’un est en train de mentir ou est en train détruire des dossiers ou qu’il est en train de faire les choses n’importe comment comme on l’a vu dans le cas de Trump… c’est qu’on donne simplement une assignation à comparaître devant un grand jury. »
Combien de temps ?
Un expert en sécurité nationale et en renseignement qui a récemment siégé au Conseil de sécurité nationale a noté que l’enquête prendra probablement plusieurs mois.
« Je ne pense pas que cela va se conclure en quelques jours, et probablement pas en quelques semaines. Je pense que cela va prendre plusieurs mois. Ces enquêtes de procureurs spéciaux prennent généralement du temps », a déclaré Javed Ali dans le magazine New Republic, ajoutant : « Je dirais, prudemment, que ce sera de l’ordre de trois à six mois. »
Toujours pour New Republic, Neil Eggleston, ancien conseiller de la Maison Blanche sous Obama, a déclaré que l’enquête durerait quelques semaines, éventuellement quelques mois. « C’est à priori une enquête qui peut être menée assez rapidement. Il n’y a pas tant de personnes à interroger pour [le procureur spécial Robert] Hur. Il y a celui qui a emballé [et déménagé les documents classifiés], et peut‑être un autre encore qui a supervisé l’emballage. »
Ces enquêteurs, a‑t‑il ajouté, « voudront parler à celui qui a transporté les boîtes soit au Penn Center, soit à Wilmington. Il est à peu près certain que cette personne dira qu’elle n’a pas regardé les boîtes, et il y aura ensuite des entretiens pour savoir comment elles ont été trouvées en novembre, pourquoi elles ont été trouvées et comment tout cela a été découvert. Mais il me semble qu’il s’agit d’un nombre très limité de personnes qui doivent être interrogées, donc je pense que tout cela pourrait être assez rapide. »
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