Des responsables américains et européens demandent au régime chinois de fournir des informations sur l’avocat chinois des droits de l’homme disparu, Gao Zhisheng.
Le 30 août, qui est la Journée internationale des victimes de disparition forcée, la Commission exécutive du Congrès sur la Chine a publié un message sur Twitter : « Le président et le vice-président de la commission demandent au gouvernement chinois de fournir des informations à la famille de l’avocat des droits de l’homme #GaoZhisheng, qui est porté disparu depuis que la police de Pékin l’a arrêté en 2017. »
La commission est présidée par le président Jim McGovern (Démocrate-Massachusetts) et le vice-président Marco Rubio (Républicain-Floride).
Gao Zhisheng, un avocat autodidacte et un chrétien dévoué, a été sélectionné trois fois pour le prix Nobel de la paix. Il a commencé à pratiquer le droit en 1996, pour défendre des victimes de saisies de terres par le gouvernement, des familles de mineurs qui demandent une indemnisation après le décès de leurs proches dans un accident de mine de charbon, ainsi que des chrétiens persécutés et des pratiquants de Falun Gong.
We have not forgotten about Chinese human rights lawyer Gao Zhisheng, whose whereabouts remain unknown three years after he disappeared. Gao devoted himself to defending Christians, Falun Gong practitioners, and other vulnerable individuals.
— Ambassador Sam Brownback (@IRF_Ambassador) August 14, 2020
Le Falun Gong, également connu sous le nom de Falun Dafa, est une pratique spirituelle comportant des exercices de méditation et des enseignements moraux. Selon le centre d’information du Falun Dafa, il y avait 70 à 100 millions de pratiquants avant que le régime chinois ne l’interdise en 1999. Depuis lors, des centaines de milliers de personnes ont été détenues et torturées dans des prisons, des centres de lavage de cerveau et des camps de travail.
En décembre 2004, Gao Zhisheng a publié une lettre ouverte adressée à l’Assemblée populaire nationale, l’organe législatif chinois, pour demander au régime chinois de cesser de persécuter les pratiquants de Falun Gong. M. Gao a publié deux autres lettres ouvertes pour demander l’arrêt de la répression du Falun Gong en 2005.
En novembre 2005, son cabinet d’avocats de Pékin a reçu l’ordre de fermer pendant une année, alors qu’il défendait les pratiquants de Falun Gong. Sa licence d’avocat lui a ensuite été retirée en août 2006.
En décembre 2006, M. Gao a été condamné à trois ans de prison, avec une période de probation de cinq ans, après avoir été reconnu coupable d’« incitation à la subversion de l’État » – une accusation fourre-tout que le régime chinois utilise souvent contre les dissidents.
Le régime chinois a également menacé la famille de M. Gao, si bien qu’en janvier 2009, sa femme, Geng He, et leurs deux enfants ont fui la Chine. Ils vivent aujourd’hui aux États-Unis.
Gao Zhisheng a été interviewé par l’Associated Press en 2011, il a raconté comment il a été torturé à plusieurs reprises pendant sa détention, notamment au centre de détention de la police du Xinjiang.
En décembre 2011, le média d’État chinois Xinhua a rapporté que M. Gao avait été renvoyé en prison pour purger sa peine de trois ans pour non-respect de sa mise en liberté conditionnelle. Il a été libéré de prison en août 2014, mais a été immédiatement placé en résidence surveillée.
Gao Zhisheng a disparu en août 2017 et on ignore toujours où il se trouve.
Madame Geng He, dans un récent entretien avec le journal Epoch Times, a déclaré qu’elle craignait que les autorités chinoises n’infectent intentionnellement son mari avec le virus du PCC (Parti communiste chinois), communément appelé le nouveau coronavirus, et ne le fassent « disparaître » définitivement.
Plusieurs membres du Parlement européen – Reinhard Bütikofer et Evelyne Gebhardt d’Allemagne, et Hilde Vautmans de Belgique – ont utilisé leur compte Twitter pour exprimer leur soutien à Gao Zhisheng le 30 août.
« La Chine doit ratifier la Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées », a écrit M. Vautmans. Le document appelle les nations signataires à mettre fin aux disparitions forcées et à enquêter sur les cas de disparition.
Amnesty International USA a également publié dimanche une vidéo sur sa page Facebook pour sensibiliser le public à la disparition de M. Gao.
Les Nations unies ont proclamé le 30 août Journée internationale des victimes de disparition forcée à partir de l’année 2011.
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