Les OGM sont des fruits, des légumes, des céréales, des animaux et des insectes dont l’ADN est modifié pour diverses raisons, notamment pour les rendre plus résistants aux températures extrêmes et aux maladies et manipuler leurs forces, leurs faiblesses, leurs dimensions, leurs couleurs, leurs goûts, leurs odeurs et même leur durée de vie.
Utilisez-vous ou consommez-vous des produits contenant des OGM, voulez-vous le savoir ? Vous en souciez-vous ? Veuillez prendre un moment pour examiner certains points critiques concernant cette question. Il y a trois principaux produits génétiquement modifiés et distribués à grande échelle aux États-Unis : le maïs, le soja et le colza. Moins communs mais toujours aussi préoccupants : la luzerne, les patates douces, le riz et le coton.
Selon le département américain des programmes sur l’énergie et le génome, en 2006, plus de la moitié des cultures génétiquement modifiées dans le monde se trouvaient aux États-Unis.
Le coton est un peu moins inquiétant car les populations ne le consomment pas. Certaines personnes craignent que les OGM soient dangereux pour leur santé. Actuellement, il y a beaucoup de spéculation mais aucune étude réalisée ne donne d’éléments significatifs et concrets sur le fait que les OGM soient nocifs à la consommation humaine. Cependant, il y a aussi un manque de preuve indiquant qu’ils pourraient être parfaitement fiables.
Il est très difficile de mener une étude scientifique sur l’être humain, car nous mangeons une variété de choses. Les facteurs environnementaux doivent également être pris en considération.
Des études ont été menées sur des rats et des poulets : un groupe a été nourri entièrement aux OGM et l’autre exclusivement aux non-OGM. Les sujets du premier groupe, ceux nourris seulement aux OGM sont tous morts pour des raisons inconnues.
Pour autant, les études nécessaires sur les êtres humains ne sont pas effectuées avant que les produits fabriqués avec ces substances ne soient mis sur les étals des marchands. Selon Mothers For Natural, « il existe environ 40 variétés de cultures génétiquement approuvées pour la commercialisation aux États-Unis. Ainsi, 60 à 70% des aliments sur les étals des magasins américains contiennent des composants génétiquement modifiés ».
En Europe, l’utilisation des OGM a attiré l’attention de beaucoup de monde contrairement à l’Amérique du Nord. Les consommateurs ayant manifesté leurs préoccupations, toutes les étiquettes qui décrivent la composition des produits consommables sont tenues d’indiquer les ingrédients, le cas échéant, s’ils contiennent des OGM.
Aux États-Unis et au Canada, ce marquage n’est toujours pas une obligation fédérale. Toutefois, aux États-Unis, certaines entreprises soucieuses de la qualité de leurs aliments ont pris l’initiative d’imprimer « non-OGM » sur les étiquettes des produits fabriqués sans aucun OGM.
Tout cela est devenu une question de droit importante et pourtant très discrète. Les OGM ne sont pas nés dans la nature, mais ont été créés par un laboratoire. Bien qu’ils aient été créés par des laboratoires, ils constituent néanmoins des organismes vivants. Les entreprises brevettent leurs nouvelles idées et inventions, mais peuvent-elles légalement breveter un organisme vivant nouvellement créé ? Selon la Cour suprême des États-Unis et du Canada, la réponse est oui.
Dans le cas de Percy Schmeiser en 2004, on a retrouvé dans son champ des graines OGM qui avaient migré des champs de la ferme voisine. Une société a poursuivi en justice l’agriculteur pour contrefaçon de brevet.
En définitive, la Cour suprême du Canada a statué en faveur de la société, même si la ferme familiale n’avait aucune connaissance de la façon dont ces plantes OGM sont arrivées sur sa propriété. Ils l’ont tenu responsable et l’ont obligé à détruire des centaines de plantes ou de semences qui ont été potentiellement « contaminées » avec les semences OGM.
Dans de nombreux cas, des petites fermes familiales ont cultivé leurs propres semences durant de nombreuses générations. Être obligé de détruire toute une génération de semences signifiait un retour en arrière d’une décennie ou plus dans la production de semences.
L’introduction d’un OGM dans la nature passe parfois inaperçue. Quand le pollen de ces plantes est introduit dans la nature, il est très difficile d’empêcher la pollinisation des plantes non-OGM et par conséquent, de mélanger leur ADN.
Selon Organic Trade Association (OTA), le brassage de l’ADN entre OGM et non-OGM est effectif. Dans son rapport de 2004 La contamination par les OGM menace le choix des consommateurs. Il est écrit que « les consommateurs qui recherchent des produits qui ne contiennent aucun matériel génétiquement modifié ne peuvent pas garantir leur choix en raison de la contamination accidentelle ».
Les entreprises qui fabriquent des semences OGM dans leurs laboratoires se sont vite rendu compte que les agriculteurs qui avaient acheté des graines pour une saison pouvaient recueillir les semences pour les années suivantes et n’auraient plus besoin d’en acheter. Finalement, ces entreprises ont pris conscience qu’elles se mettaient hors-jeu. Pour se prémunir, elles ont conçu des semences Terminator qui sont seulement bonnes pour une génération, après quoi elles deviennent stériles.
Les semences Terminator donnent la garantie que les agriculteurs devront revenir acheter les OGM année après année auprès de la même compagnie. Cela crée une interdépendance financière entre les compagnies, les fermes, les entreprises de traitement d’aliments, les distributeurs d’aliments et en fin de chaîne le consommateur.
Il y a bien d’autres domaines à explorer concernant ce sujet, y compris le processus chimique des plantes et des animaux génétiquement modifiés ainsi que les intervenants et les hommes politiques qui occupent des postes clés dans les sociétés d’OGM.
Pour en savoir plus :
http://www.thefutureoffood.com
Version anglaise : What You Need to Know about GMOs
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