L’enquête sur la disparition du petit Émile, deux ans et demi, avait été ouverte le 9 juillet dernier. Si toutes les pistes sont actuellement étudiées, parmi elles, figure la piste animale.
Émile avait disparu du hameau des Alpes-de-Haute-Provence où il se trouvait avec ses grands-parents, le samedi 8 juillet dernier. Ce lundi 16 juillet, l’enquête a basculé sous le régime de l’enquête préliminaire, a indiqué le parquet de Digne.
Un minutieux travail d’analyse des données recueillies
Ce changement de régime de l’enquête, conduite pendant huit jours en flagrance, est « purement automatique », a précisé le procureur de la République de Digne-les-Bains, Rémy Avon, en soulignant que cela ne prive les enquêteurs d’aucun outil d’investigation, que ce soit les perquisitions ou les saisies. Pour le moment, aucun élément durant ce long week-end n’a permis de faire évoluer l’enquête vers l’hypothèse d’un homicide ou d’un enlèvement par exemple, a-t-il ajouté.
Ce vendredi le procureur de Digne-les-Bains a indiqué à l’AFP que l’enquête de terrain est désormais presque terminée. Désormais, les enquêteurs se concentrent sur un minutieux travail d’analyse des données recueillies pendant la première semaine, avec notamment les centaines d’appels passés à la ligne téléphonique dédiée, ou encore la masse considérable d’informations concernant la téléphonie de toutes les personnes ayant « borné » vers le Haut-Vernet samedi.
« Une des plus importantes opérations de ratissage judiciaire jamais conduite »
Dans le hameau, rattaché au village du Vernet, 125 habitants, à quelque deux kilomètres de distance, les 30 maisons ont d’ores et déjà été fouillées, tous les habitants interrogés, tous les véhicules visités et au total ce sont 97 hectares de champs, de bois ou de terrains escarpés qui ont été « minutieusement » inspectés, avait précisé Rémy Avon, parlant d’« une des plus importantes opérations de ratissage judiciaire jamais conduite ».
De source proche de l’enquête, plusieurs « levées de doutes » ont été faites ce week-end, comme cette odeur suspecte décelée près du hameau, ou ce feu signalé en altitude près d’une cabane d’alpage.
L’hypothèse d’un « enlèvement par oiseau »
Le garçonnet avait été aperçu pour la dernière fois le samedi 8 juillet à 17 h 15, dans une ruelle du hameau du Haut-Vernet. Si rien ne permet d’expliquer sa disparition, aucune trace de lui n’ayant été retrouvée, la piste animale a cependant été évoquée. L’hypothèse d’un « enlèvement par oiseau » a également été avancée, ainsi que le rapporte une source proche du dossier à BFMTV. Une éventuelle attaque de loup a aussi été avancée par certains habitants du Haut-Vernet. Le maire du village avait d’ailleurs déclaré en 2017 auprès d’une une radio locale avoir « vu des loups traverser le village », ainsi que le rapporte Midi libre.
Néanmoins pour l’heure, le procureur de la République martèle toujours qu’« aucune thèse n’est privilégiée, aucune piste n’est exclue ».
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