Depuis l’attaque terroriste du Hamas en Israël le 7 octobre dernier, la police judiciaire a recensé au moins 6072 signalements de haine en ligne en France.
Les faits divers se suivent même s’ils ne se ressemblent pas forcément, avec pour ligne directrice, l’apologie du terrorisme.
Il y a deux jours, l’imam de Beaucaire (Gard) était arrêté à l’aéroport de Marseille, ayant appelé à « combattre les juifs » sur les réseaux sociaux. il a été condamné à huit mois de prison avec sursis.
Hier, le 1er novembre, c’est une vidéo montrant des jeunes de dos, scandant dans une rame de métro parisien: « ni*** les juifs, vive la Palestine (…) On est des nazis », qui a conduit le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, à ouvrir une enquête pour « apologie du terrorisme », « injure publique à raison de l’appartenance ou de la non-appartenance, réelle ou supposée, à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée » et « provocation publique à la haine, la violence ou la discrimination raciale ».
La veille, une femme intégralement voilée proférait des menaces d’attentats dans le RER C, aux imprécations de « Allah Akbar ! Vous allez tous y passer ». À la station Bibliothèque François Mitterrand, les policiers ont dû faire usage de leurs armes après plusieurs sommations lui enjoignant de mettre ses mains en évidence.
Outre les innombrables alertes à la bombe qui ont autant visé des monuments célèbres que des écoles juives ou encore des établissements scolaires publics, des croix gammées et des étoiles de David ont été dessinées sur des logements ou commerces de personnes de confession juive.
Des chiffres alarmants
Depuis le 7 octobre, « 857 actes antisémites » ont ainsi été recensés en France, reporte le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin. C’est le double du nombre d’incidents comptabilisés pour l’ensemble de l’année 2022.
425 interpellations ont aussi été enregistrées, laissant dire à M. Darmanin la « fermeté absolue » dont fait preuve le gouvernement « qu’il s’agisse des actes dans le monde physique ou des propos d’apologie du terrorisme ou d’antisémitisme sur Internet ».
Le Bureau national de vigilance contre l’antisémitisme (BNVCA) décrit « une situation très alarmante » et Me Franck Serfati, l’avocat du BNVCA, déplore ainsi sur Le Figaro : « La communauté juive est extrêmement inquiète pour elle-même, mais aussi pour le devenir de la République ».
Mais, c’est en ligne et sur les réseaux sociaux que les messages de haine connaissent un paroxysme. Dans un dernier bilan daté de ce mardi 31 octobre, la plateforme de détection des contenus illicites Pharos a enregistré pas moins de 6072 signalements de haine en ligne depuis le 7 octobre.
Parallèlement, au lendemain de l’attentat d’Arras où le professeur de français Dominique Bernard a été assassiné par un islamiste fiché S, Gérald Darmanin avait indiqué que 20.120 personnes signalées pour radicalisation étaient inscrites sur le fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste (FSPRT). Parmi ces personnes, on retrouve des « fiches actives et inactives », a expliqué Gérald Darmanin, en rapportant que 5100 fiches sont actives en lien avec l’islamisme radical.
Faire l’apologie du terrorisme est puni de cinq ans d’emprisonnement et de 75.000 euros d’amende. Les peines sont portées à sept ans d’emprisonnement et à 100.000 euros d’amende lorsque les faits ont été commis en utilisant un service de communication au public en ligne tel qu’internet.
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